jeudi 22 janvier 2009

Jour 73, Mercredi le 21 Janvier 2009







Comme San Cristobal est à 2100 mètres d'altitude, il fait froid la nuit et ca gèle. La ville est extrèmement belle et propre, Elle est entourée de montagne et a été fondée en 1528, 80 ans avant la ville Québec.

Deux taches importantes aujourd'hui. Le lavage et la prise de sang mensuelle d'Henriette. Pour le lavage c'est trop facile, je laisse les 19 kilos de linge sale à la réception de l'hotel et le tout reviendra lavé et bien plié pour 18h.

Pour la prise de sang, on se rend dans un petit hopital près du camping. Comme d'habitude, personne ne parle anglais a la réception. On se fait comprendre et un médecin , originaire du Guatemala, rescapé de la révolution de 1998, parlant anglais prendra Henrieete en charge.

Le test sera fait et les résultats disponibles en 30 minutes; et c'est gratuit. Il nous explique que la gratuité des soins médicaux est un des bénéfice de la révolution. Les soins médicaux sont gratuits pour tous au Chiapas. Un canadien au Chiapas est considéré comme un des leurs s'il a besoin de soins médicaux. Le médecin est particulièrement coloré, il nous dit qu'il a eu la possibiligté d'immigrer au Québec, lorsqu'il a dû quitter le Guatemala. Il croit que le Québec a tenté de le recruter parce qu'il avait été un combattant et qu'il aurait pu être très utile pour faire l'independance du Québec. Il a choisi le Mexique et il est particulièrement fier de leur système médical, et avec raison.

Durant l'après-midi, on visitera le centre ville, le marché des artisans ou je me trouverai un très chaud poncho en laine. Nous ferons aussi le marché de la nourriture et finalement le musée Na Bolon. Na Bolon est particulièrement spécial, c'est une hacienda acheté en 1950, par un archéologue Danois et une journaliste/photographe suisse, qui ont fait énormément pour les indiens de la dernières forêt vierge du pays. La dame a pris plus de 55,000 photos. Les deux sont aujourd'hui décédés, mais le domaine existe toujours et est à la disposition des chercheurs et du grand public. On peut y faire du bénévolat, chez les indiens, et on vous hébergera gratuitement.

Le domaine est spendide et compte une bibliothèque de 5,000 livres, une salle à manger incroyable et un magnifique jardin. Ca donne le goût de faire du bénévolat.

Demain, on se joindra à l'un de leur bénévole pour aller visiter deux villages indiens dans les montagnes. Cette bénévole est une indienne qui a tous les contacts et nous fera visiter ces villages en profondeur.

Jour 72, Mardi le 19 Janvier 2009

Aujourd'hui c'est une grosse journée, 174km et 7 heures de conduite selon le guide. Comme nous prenons toujours un peu plus de temps, ce sera long. La route est belle, pavée, pas d'épaule, beaucoup de courbes, vitesse de 40 km heure et beaucoup de courbes et presque toujours en montant. On grimpera 2 km pour arriver à San Cristobal. La ville est a plus de 2100 mètres d'altitude, c'est très haut. Les courbes sont serrées (curva peligrosa) et ca rencontre mal avec la caravane. Il faut prendre les courbes serrées si on ne veut pas que le derrère de la caravane dépasse la ligne médiane.

On est en pays Zapatiste, on voit des signes un peu partout C'est un coin de pays indépendant du système fédéral. Ils ne paient pas de taxes au fédéral et ne recoivent pas de subsides. Le 1 janvier 1994, le sous-commandant Marcos, l'homme à la cagoule, fumant la pipe, prend San Cristobal. C'est un Robin des bois, il veut la redistribution des pouvoirs et des ressources. En février 1995, il y aura un cessez le feu, mais tout n'est pas encore réglé. C'est pourquoi certaines villes/villages de l'arrière pays sont auto-gouvernés. Il y a une très grosse base d'armée à l'entrée de San Cristobal. mais la présence des soldats est très discrètes. J'ai vu un camion de l'armée en 3 jours. Pas de controles militaires ici.

Les femmes portent le costume traditionnel, une jupe portefeuille en laine noire à poils longs. maintenue par une large ceinture de coton, et une blouse à manche courte à encolure brodée de motifs à couleurs vives. Les indiens n'aiment pas qu'on prenne leur photo. En principe, si on leur demande et on les paie, ils peuvent accepter. Cela vient du fait que certains se sont reconnus sur des cartes postales en vente. Leur raisonnement, si on vend leur photo, ils la vendent aussi.

Les femmes tout autant que les hommes transportent du bois et la machette. Elles portent aussi leur bébé dans une écharpe sur leur hanche ou sur leur dos. , parfois 2 bébés à la fois. Elles sont généralement menues, moins de 5 pieds et jolies.

Sur la route, il n'y a pas de belvedère, la vue est magnifique, mais pas moyen d'arrêter pour prendre des photos. On arrive à arrêter quelques minutes aux entrées de villages pour refroidir nos freins et se reposer un peu.

En rencontrant un gros véhicule qui était sur mon coté, je me tasse au maximum et mes roues de caravane quittent la route. Le camion étant très puissant et l'attache capable de supporter 20,000 lbs, ca donnera un grand coup quand la caravane reviendra sur la route, et ca tordra, et bossera la boite du camion. Roger Lange croyait bien que la caravane était partie pour le précipice, moi je n'ai rien vu mais ca a brassé pour la peine. A l'arrivée au camping, j'accrocherai les tuiles du toit de l'entrée de l'hotel. J'en casse quelques unes, et je grafigne un peu la caravane. Donc c'est fait, nous n'avons plus une unité neuve.

Le voyage durera 8 heures. On reverra au camping les Brésiliens, Jean-Guy Fournier et d'autres canadiens croisés auparavant.

Jour 71, Lundi 18 Janvier 2009.




















Aujourd'hui, ce sera notre journée excursion d'eau. Nous passerons la journée à visiter des cascades et des chutes. D'abord Aqua Azul,(eau bleue). Une rivière en pleine jungle qui descend dans des gorges et qui forme des centaines de chutes blanches et remplit de nombreux bassins aux eaux turquoises, d'ou le nom d'eau bleue. On peut se baigne dans ces bassins en autant qu'on les choisisse bien. C'est facile, il ne faut pas se baigner où il y a des petites croix. Les mexicains érigent des croix ou il y a des accidents et pertes de vie. La même chose sur la route, tu ralentis où il y a de petis monuments et croix sur le bord de la route. Tout le long de cette rivière, il y a des petits resto et boutiques. On se baignera et l'eau est plutôt fraiche.

Aqua Azul est situé a 4.5 km à l'extérieur de la fameuse route 199, celle où ont lieux des barrages routires. Nous avons croisé un américain qui a vécu cette expérience. Il voyagaeait sur cette route et soudain, une corde barrait la route. Il a forcé le barrage avec son camion. mais a eu la frousse de sa vie. Semble que c'est par contre plutôt rare que ca arrive de nos jours.

Donc de bonne heure, nous quittons le camping. La route est belle, beaucoup de courbes et de la montée tout le long. Sur la route nous croisons un petit garcon avec 3 grosses cruches d'eau. on arrête pour lui offrir "un lift", mais, il ne veut pas, c'est un vendeur d'eau sur le bord de la route. Il attend des clients au milieu de nulle part.

Nous quittons la route principale pour s'enfoncer dans le 4.5 km de route dans la jungle qui nous aménera aux cascades. 1 km plus loin, 100 pieds devant nous, je vois lever un cable au travers de la route. Merde, c'est pas vrai, on se fait barrer la route par des bandits. J'ai deux choix et deux secondes pour décider. Soit que je défonce avec le gros Ford et que j'arrache le cable, soit que j'arrête et que je négocie notre rancon. Ils n'ont pas d'armes à feu, pas de machette et la fille qui controle le cable du coté droit n'a pas l'air trop belliqueuse.

Donc J'arrête en me disant qu'est ce qu'une petite fille de 4 ans pourrait bien nous faire? Ce sont des enfants, des petites filles qui barrent la route, autrefois c'étaitent leurs parents et ils arraisonnaient ton camion pour la cause révolutionnaire. La plus vieille doit avoir 8 ans. Ils vendent des bananes, on négocie, on achète des bananes, d'ailleurs succulentes et on repart librement.

Sur le chemin du retour, on visitera les chutes Misol-Ha une belle chute de 40 mètres. On ira derrière la chute et à l'intérieur d'une petite caverne avec un guide, On y verra une rivière souterraine qui sort d'un rocher, un espèce de gros robinet de 2 pieds de diamètre qui coule avec beaucoup de pression. Cette grotte compte aussi plusiurs marques d'animaux préhistoriques.

De retour au camping, on se paiera une bonne bouffe au restaurant. et on on rira bien de la mésaventure de notre américain. Comme quoi,il faut savoir évaluer les faits et surtout ne pas paniquer à la moindre petite chose. Demain, on se dirige vers San Cristobal, 175 km de route et 8 heures de trajet, un gros contrat.

mercredi 21 janvier 2009

Jour 70, Dimanche 18 Janvier 2009.

















Le beau temps est enfin revenu. Je pars pour la ville à 8h acheter du propane. Le centre de distribution est ouvert de 5 à 14h le dimanche. Ce matin vers 4 h, je me suis réveillé et je croyais entendre les singes. Mais c'était les humains sur un bon trip qui imitaient très bien les singes. Dans le secteur palapas, c'est le secteur faune humaine, des gens de partout, des gurus et beaucoup de drogues. Entourant tout le site, on trouve de très belles cabanas. Encore une fois je crois qu'on a trouvé le paradis terrestre, on semble le trouver assez régulièrement de ce temps-ci et on ne prend pas de substances hallucinogènes.

La végétation est luxuriante, le site admirablement bien développé situé dans un parc national, dans une forêt vierge. La piscine est une extension du lagoon, l'eau est filtré pour empêcher les poissons d'y entrer. Tu peux t'asseoir sur le mur de la piscine, d'un coté c'est la jungle et on y apercoit des milliers de poissons, de l'autre la piscine et on y trouve des sirènes. L'eau est tellement limpide que sous le plongeoir, il semble n'y avoir qu'un mètre d'eau tandis qu'il y en a en réalité au moins 2.

Ce matin, notre ami Jean-Guy a quitté le coin pour San Cristobal. Avant d'aller visiter Palenque, on fera le tour du zoo humain. On croisera notre ami sherbrookois, un phénomène qui vient ici depuis 40 ans. Il nous informe que si on veut de bons champignons, il peut nous arranger ca. Justement comme on mangera du steak pour souper, et que j'aime bien mon steak avec champignons sautés au beurrre... Claudette ne veut rien savoir, elle préfère les champignosn du super mercado. Notre ami nous montre comment les mayas s'enduisaient la figure de cendre pour nettoyer les peaux grasses. On peut coucher dans ces palapas pour 3$ par nuit, on peut aussi y faire un feu pour se réchauffer si c'est frais.

Vers 10h on se rendra à Palenque, c'est un des plus beaux sites, très bien conservé mystérieux, agréable à visiter et complètement entouré de jungle. J'y ai vu pour la premières fois des lianes de 6 pouces de diamètre. Il est possible de grimper sur la plupart des ruines. C'est aussi sécuritaire et les points de vue qu'on y trouve sont extraordinires. Les femmes grimperont pour la première fois. On redescend du site en suivant un sentier qui traverse rivières, cascades, forêts de grandes beautés. La lumière traverse l'épaise coouverture des arbres. Le sentier nous mène à un très beau musée.

De retour au campimng, on lunche et on se baignera dans la piscine. elle n'est pas seulement belle mais l'eau est extraordinairement bonne.

Pour souper, j'aurai mon steak/frites/champignons de l'épicerie. Pour le café les filles iront au bar écouter un groupe de musiciens. Roger Lange ira écouter les singes et moi je bloguerai. Une excellent journée, comme notre ami sherbrokois dit si bien "Plus tu passes de temps à Palenque, moins tu veux quitter les lieux"

Jour 69, Samedi le 17 janvier 2009.







On passera une excellente nuit, il fait plus frais et le trafeic a certainement diminué car, il ne nous dérangera pas dans notre sommeil. Il ne nous reste qu'environ 100 km pour arriver à Palenque.

On arrivera à Palenque vers 11 h, on vérifiera un camping qui n'est pas dans notre livre Mexican Camping. une référence d'un américain croisé, il y a deux jours. Excellent endroit, pour une Westfalia (ce qu'il conduisait). On réalisera qu'il faut avoir l'esprit ouvert car tous les gens ont des perceptions différentes des lieux. On retournera au livre pour trouver un camping pour grosses unités (Big Riggs). Le seul camping listé est maintenant fermé. On devra finalement aller au Maya Bell, le camping que l'américain nous a dit d'éviter à tout prix.

Le Maya Bell peut accommoder des unités jusqu'à 30 pieds, mon VR mesure 30 pieds 9 pouces. C'est aussi un camping "Funky", ou on retourve selon le Mexican Camping, le plus de Westfalia que partout ailleurs et une jeune faune humaine. Comme les Jésus ne nous dérangent pas, on s'y rendra. Effectivement c'est serré, mais très bien, végétation luxuriante, très propre, belle piscine excellent resto etc. Une section palapa où on accroche son hamac et une section tente. Quelques vieux hippies et de jeunes Jésus que les vieux hippies appellent le Zoo Humain. Des jeunes, cheveux longs, barbes, longs ponchos en laine, pieds nus, tattoos, drogues. On les croise le soir, ils sortent et font le paty à l'heure qu'on va se coucher et ils se couchent `a l'heure qu'on se lève. Tout compte fait on n'aura pas l'occasion de se faire beaucoup d'amis dans ce groupe.

Depuis deux jours, nous avons quitté les plages du Quintana Roo, revenus dans le Campeche, un petit bout dans le Tabasco et finalement nous sommes entrés dans le Chiapas. Le Chiapas sera certainement l'un des plus beau coin du Mexique.

A notre arrivée au camping, on verra la roulotte de Jean-Guy et Lucille, On les reverra en fin d'après-midi. C'est agréable de les revoir et on échangera sur nos différentes expériences. On profitera de la fin de la journmée pour aller faire l'épicerie et trouver le dépositaire de propane. Pour le gaz, il faudra repasser, ils sont fermés le samedi après-midi. Un bon souper et on assistera au spectacle live au resto, un petit duo Péruvien font la musique. Très de mise pour ce coin de jungle. On recroisera un couple de québecois et comme d'habitude, on échangera plein d'infos.

A partir des expériences vécues des dernies jours, on devra réorganiser nos caravanes, les livres devront aller à l'avant et les t-shirs à l'arrière.

Du coté humain, il faut repenser notre facon de distribuer des regalos (cadeaux) aux enfants. Les femmes ont achete des babioles au Dollarama et fait un ménage dans les jouets des petis enfants. Elles distribuent ces items aux petis enfants croisés sur les routes et petits villages. On réalise que c'est dangereux pour les enfants. et traumatisant pour les mères. Voici l'image à visualiser: deux immenses véhicules s'arrêtent dans le village, un grand gringo en short, sandales et camisoles traverse la route à la course, les mains pleines de cadeaux. Les petits enfants courrent de partout vers le grand gringo; les mères crient aux enfants de revenir et de s'éloigner de ce qui pourrait être un "El Grande Maniaco". Les enfants, naturellement, n'écoutent pas, ils traversent la route en vitesse sans trop regarder. Ca créé une situation dangereuse. On le fera dorénavant à pied dans des villages avec le consentement des parents. Ce sera aussi plus facile d'échanger avec les gens. Comme tout est dans la perception, c'est important de projeter la bonne image et le bon message.

Jour 68, Vendredi le 16 Janvier 2009



6 h la montre sonne, il fait plus noir que d'habitude, on doit approcher d'une autre zone horaire. Il y a encore apparence de pluie, Comme on a une grosse journée à faire, près de 500 km, 6 à 9 heures de route, on veut partir de bonne heure. Mexican Camping, nous avait averti à propos de la difficulté possible d'entrer dans ce parking sur le bord de la laguna. Pour entrer , ca s'est bien passé. Pour sortir ce sera un peu plus compliqué, gazon mouillé, entrée en gravelle molle et en pente, j'ai du me mettre sur le 4X4. Aussitôt sortie du terrain, ca demandera quelques manipulations, mais ca marchera finalement.

La route est belle, large, on se penserait au Canada. Même la verdure change, moins de palmiers. On se fera stopper par l'armée, ils inspectent ma carvane au lieu de celle de Roger Lange. Est-ce que ma chance change? C'est un simple soldat qui veut voir l'intérieur. Je lui dit que j'ai fait l'armée, il me demande ma carte militaire, Il l'étudie, voit mon grade et arrête aussitôt son inspection.

Je rejoint Roger Lange, il est arrêté, un pneu de caravane a sauté, complètement déchiquetté. On le changera, et on est content d'avoit notre propre compresseur, son pneu de rechange a besoin d'au moins 25 livres d'air additionnel.

Prochaine mission, remplacer son penu de rechange. On vérifie dans quelques villages sans succès. On arrêtera dans un gros magasin de pneus à Excarega, ville de 150,000 habitants, la seule en imprtance sur notre trajet. On y trouvera un pneu qui fera l'affaire.

On rencontrera ensuite notre première caravane de VR au Mexique. Environ 20 gros VR de tous les genres. Comme ces gens prennent beaucoup d'essence, on remplira 3 fois pour toujours se garder une bonne réserve. On ne veut plus croiser des stations services vides.

Il y a beaucoup de construction et beaucoup de camion de transport, incluant des trains routiers (doble remorque) et la route a rétrécie. On construit beaucoup d'abris d'autobus, et de passages pour piétons au-dessus des routes, ce qui sauvera sans doute beaucoup de vies. Nos péripéties avec le pneu ont grugé dans le temps et nous devrons nous arrêter dans un Pemex vers 17 h. Notre premier camping dans une service station au Mexique.

On réalisera que ca a brassé pas mal sur la route en construction. Henriette perdra beaucoup de vaisselle Corelle et pour notre part, notre bibliothèque de référence située à l'arrière de la caravane s'est complètement éparpillée.

On bon souper, verre de vin et on se couchera de bonne heure. Demain, nous serons à Palenque en avant-midi.

Jour 67, Jeudi le 15 Janvier 2009







La pluie me réveille vers 4 h du matin. Je me rendors mais au réveil à 6 h ca tombe toujours. Faudra plier bagage sous la pluie. De plus, il faudra faire bouger l'américain qui prend mon terrain de camping. Avec la pluie, il est arivé une journée en avance avec un Winnebago de 36 pieds et remorqe. Il bloque présentement la sortie.

Quand il pleut, le sable fait une sorte de boue qui colle sur tout. Donc, au lieu de tout remettre dans les coffres des caravanes, on lance tout ca dans la boite du camion. on nettoiera tout ca au retour du soleil. Les mexicain du coin sont dans cette boue tout l'été, car l'été c'est leur saison de pluie. Le paradis devient l'enfer. On finira par quitter juste avant 9 h . On roulera 6 heures, 320 km pour arriver à la Laguna de Bacalar.

Même si c'est nuageux, ce doit être une partie du paradis terrestre. Premièment, on aura un peu de difficulté à trouver le site. Il n'y aucun signe, c'est un petit champ bien tondu sur le bord de la Laguna de Bacalar. Le seul service offert sont deux toilettes à ciel ouvert. Pour le reste, il y a le lac, le 2 ième plus grand au Mexique, 68 km de long. Ce lac est aussi connu sous le nom de Laguna de Siete Colores (Lac des 7 Couleurs). On peut y voir facilement 7 différentes teintes de vert ou de bleu. Ca dépend de la profondeur de l'eau. 7 sources alimentent ce lac, l'eau est d'une limpidité incroyabel, chaude et les palmiers pendent sur la grève.

Tout autour du lac, il y a de magnifique résidences, des balnearos (thèmes) restos et hotels. Le terrain est géré par un mexicain qu'on a réveillé à 3 h de l'après-midi. On y croisera quelques américains, un couple de québecois de Rimouski et 3 anglais qui voyagent au Mexique par bus. Dans leur sac à dos, ils transportent leur hamac, qu'ils accrochent sous un palapa le soir venu. La simplicité volontaire totale. Avec nos caravanes, on se sentait à l'autre bout du spectrum.

On a hate que le soleil revienne, mais comme on sait que le Québec connait sa pire vague de froid depuis l955, on attendra le retour du soleil sans chialer.