Voyage en Alaska, Dimanche 27 Septembre 2015, Jour 119, Saint-Jean-Sur-Richelieu, Québec.

Au lever du jour, nous avons pris un bon déjeuner avec nos amis, Nous avons fait un dernier tour du domaine de Stephan et pris quelques photos pour notre ami Mike Jarus, grand canoteur devant l’Éternel.

Nous sommes arrivés à la maison vers 19h, nous faisons toujours un petit arrêt au centre de vidange de la ville, faire le plein d’essence et acheter ce qu’il nous faut pour recommencer à vivre chez nous. 

Et voilà c’est déjà fini. Demain le vrai plaisir commencera, il faut vider la caravane, tout nettoyer et faire la maintenance avant l’hiver. Il faudra aussi nettoyer autour de la maison, c’est un peu comme si Mère  nature avait repris ses droits. Et dépoussiérer une maison abandonnée pendant 4 mois.

Nous avons parcouru 27,945 km en 119 jours, une moyenne de 235 km par jour. Le camion a consommé 7,882.25 litres d’essence pour un total de 9,161.83 dollars canadiens ($ Cdn). La consommation a été de 28,2 litres aux 100 km. C’est la plus forte consommation de tous nos voyages. Évidemment les Montagnes Rocheuses et le fait de conduire plein vent lorsqu’on se dirige vers l’ouest, font la différence.

Le litre payé le plus cher fut 1,499 $ Cdn au Pink Mountain Campground, un endroit perdu sur la route de l’Alaska mais en Colombie Britannique. Le litre payé le moins cher le fut à Shelby, Iowa, au prix de ,815 $ Cdn.

Nous avons campé 118 nuits, sur ce 14 ont été gratuites. Le coût total des campings a été de 4,737.56 $ Cdn pour un coût moyen de 45,55 $ Cdn. Le moins cher payé fut 16 $ Cdn dans un parc de l’Alaska et le plus cher payé sur le bord de la mer à Homer en Alaska, 98 $ Cdn.

Nous avons fait 74 visites payantes pour un coût 3,789.07, $ Cdn, ce qui comprend 3 traversées en traversiers pour un montant de 821,99 $ Cdn. Ces dépenses inclus entrées sur un site, tour, navettes, croisières, traversiers, bus, parking, spas, traversées de ponts et autoroutes payantes.

Les assurances voyages nous ont coutées, pour 120 jours, 1,812.81 $ Cdn. Pour un total de 19,501.27 $ Cdn, soit 163,87 $ Cdn par jour.

Non inclus dans ces dépenses sont toutes les autres dépenses que nous aurions eu si nous serions demeurés à la maison. Épicerie, restaurants, téléphone, internet, coupes de cheveux, cadeaux, souvenirs, propane, buanderie, réparation et entretien du camion et de la caravane. On pourrait argumenter que ça couterait moins cher de ne pas bouger les véhicules, mais notre auto grinçait pas mal, au retour,  la rouille s’étant mise dans les freins, après 4 mois d’inactivité.

Merci à tous ceux qui nous ont suivis, merci de vos commentaires et on se dit à la prochaine.

Voyage en Alaska, Samedi 26 Septembre 2015, Jour 118, Leed, Ontario.

On quitte le camping après avoir vidé les réservoirs et refait le plein d’eau potable. Curieusement, il n’y a personne qui bouge sur le camping. C’est samedi matin ou soit que la plupart des gens ne viennent plus camper.  En traversant Toronto, on s’est fait prendre dans un long embouteillage. Malgré le nombre de voies et que c’était samedi matin.

C’est là que je me suis souvenu que je détestais plus traverser Toronto que les routes du Michigan. Raison de plus pour m’en souvenir et trouver un nouveau itinéraire lors de nos prochains voyages.

Nous arriverons chez Stephan et Marci vers la fin de l’après-midi, Il fait très beau et c’est la fin de semaine de l’année ou ils font des jeux d’époque. Ils sont habillés comme des coureurs des bois, des femmes indiennes et ont une amie avec eux, Donna. Tous ces gens font leurs propres costumes en peau de chevreuils.

Stephan vit sur le bord d’un joli marais et installe son Tipi vers la fin de l’été. C’est un superbe Tipi qu’il a importé de l’ouest américain. On peut admirer le début des couleurs dans le marais et voir arriver les canards. Malheureusement pour eux, aujourd’hui commence la chasse aux canards.

Le Tipi est décoré des beaux objets appropriés, de vrais carquois et flèches, des habits, des lits avec couvertures en  peaux de bisons, un feu central et même de l’eau de feu.

Stephan est un expert sur la période des voyageurs, et des indiens. Il connait très bien l’histoire du Canada et des États-Unis. On pourra discuter d’histoire et il connait en détail tout ce qu’on a visité. C’est édifiant car il originaire est de Hongrie.  Il m’offrira une ceinture fléchée ce qui me consacrera grand voyageur. De plus en soirée, il me fera fumer son calumet de paix, ce qui est encore un plus grand honneur. Peu de gens avaient la chance de fumer le calumet de paix avec les grands chefs indiens. C’est une grande marque de reconnaissance et une cérémonie sacrée.

On  partagera un bon repas, bien arrosé et on fera un toast à un autre compagnon d’aventure de ski hors-pistes, canot et kayak, Mike Jarus, un ami américain. Un autre qui connait mieux l’histoire du Canada que la grande majorité des canadiens et qui a pagayé plusieurs de nos grandes rivières au cours des 40 dernières années.

Mike est aussi membre du Canadian Canoe Museum qui est à Peterborough, une centaine de km de Leed. Après souper, nous passerons une belle soirée dans le Tipi, avec un petit feu de camp. Ce qui est agréable c’est que les vrais Tipi évacuent la fumée sans incommoder les gens assis autour du feu. On parlera d’indiens, d’équipement et il nous parlera des divers types de mocassins et de leurs qualités.

Nous étions arrêtés les visiter en mai 2014 lors de notre retour d’Arizona. Ça fait toujours plaisir de revoir de vieux amis et de se remémorer de bons vieux souvenirs. Une bien belle soirée sous la pleine lune. 

Voyage en Alaska, Vendredi 25 Septembre 2015, Jour 117, Salford, Ontario.

Nous quittons le Walmart à 08h45. C’est toujours rapide de quitter un Walmar, car nous  n’ouvrons pas les extensions et nous restons toujours attachés. Les nuits sont toujours bruyantes dans les Walmart. Des courses de motos, des camions de livraison et les clients pressés qui brûlent du caoutchouc de leurs pneus. Il me semble que seuls les énergumènes magasinent la nuit.

Je ne me souvenais pas des routes du Michigan, mais je pense qu’elles sont aussi belles que celles du Québec. À l’avenir, on évitera cet état. J’ai finalement collé les derniers collants de ce voyage, il nous restera les provinces maritimes, 5 états de la Nouvelle-Angleterre et le centre du Mexique à visiter. Notre projet de retraite de fouler tous les coins de l’Amérique du Nord, commence à se matérialiser.

Juste avant la frontière, j’essayais de vider au maximum mon réservoir d’essence afin de le remplir aux É.U. J’ai eu une petite surprise, il y avait de la construction sur 20 km et je n’ai pas pu sortir à la sortie choisie pour faire le plein. Mon réservoir contient 35 gallons américains. Lorsque j’ai réussi à faire le plein, j’ai mis 34,22 gallons. L’ordinateur de bord  me disait qu’il restait assez d’essence, pour parcourir 7 km. Il commençait à faire chaud dans le camion.  

La frontière s’est très bien passée et pour la dernière fois on change de téléphone, de cartes de crédit, d’internet et d’argent. En allumant le IPhone, nous avions un message de notre fille qui nous invitait à un souper familial mardi.

Nous nous sentions un peu coupables, tout au long du voyage et plus spécialement en Alaska, les gens en regardant nos plaques d’immatriculations, nous demandaient le but de notre voyage. A chaque fois, on leur disait que nous faisons une fugue, que nous nous sauvions de nos enfants qui voulaient nous placer dans une résidence pour personnes âgées. En plus on leurs demandait, s’ils pensaient que nous étions assez loin pour être en sécurité. Ça faisait sourire et cétait une bonne introduction.

En réalité, il est préférable de mettre les choses au clair, avant qu’un de nos enfants rencontrent un de ces voyageurs et qu’on leur demande si finalement, ils ont retrouvé et placé leurs parents.  Juste pour les records, on a de supers enfants et petite enfant.

Nous perdons une heure avec le changement d’heure mais nous couvrirons quand même 607 km pour nous arrêter à Salford, dans un petit camping saisonnier en campagne ontarienne. On a vraiment passé le cap des 27,000 km et il nous reste 802 km pour rentrer à la maison. Demain on s’arrêtera visiter nos amis Stephan et Marci.

Voyage en Alaska, Jeudi 24 Septembre 2015, Jour 116, Michigan City, Indiana.

Petite correction, nous avons passé le cap des 26,000 km et non des 27,000 comme écrit dans le blogue d’hier. Mais ce n’est qu’une question de jours avant que ce soit un fait accompli.

Nous quittons vers 10h15 après avoir visité le camping, C’est un beau camping sur le bord de l’eau, on peut en apprécier la beauté à la clarté du jour. Les oies du Canada s’apprêtent à descendre vers le sud. Aujourd’hui, on traversera l’Illinois et particulièrement Chicago qui est toujours un gros défi. C’est l’endroit ou on trouve probablement le plus de trafic de gros camions. Il me semble qu’on est toujours pris en sandwich entre deux poids lourds. On devait passer 5 jours à Chicago, mais on devra revenir.

Notre première visite sera au Starved Rock State Park, le premier parc d’état de l’Illinois. C’est un endroit qui a été découvert par René Robert Cavalier Sieur de La Salle, qui était un aventurier qui au début cherchait le passage vers la Chine. Mais avec le temps, il voyait cette terre habitée par des colons français. Il a parcouru ce territoire avec le Père Jacques Marquette, un Jésuite qui convertissait les indiens entre 1673 et 1682. Le nom du parc vient de la légende rattachée à l’assassinat de Pontiac, chef des Ottawa, Lorsqu’on a voulu le venger, on a poursuivi un groupe d’indiens qui se sont réfugiés sur le sommet de ce rocher. Les poursuivants, ont encerclés le rocher et ont attendus que ces derniers meurent de faim.

Le Starved Rock est un gros rocher 125 pieds de haut au milieu de la plaine. On ne peut pas le voir très bien car il est enveloppé de verdure, mais on peut en faire le tour avec des escaliers et palissades. On y a de très belles vue sur la rivière Illinois et sur un groupe de pélicans. On peut en apprécier la très grande valeur stratégique. C’est d’ailleurs sur ce rocher que Jolliet bâtit le fort Saint Louis, en 1682/1683, nommé en l’honneur de Louis XIV, roi de France. Le rocher est maintenant entouré d’arbres dont des magnifiques pins blancs.

Sur la maquette à l’intérieur du centre des visiteurs, on peut mieux voir le concept. Les français en construisant le fort avaient nettoyé tout le paysage. Il y a dans le parc, 18 canyons et 13 milles de sentiers pédestres. On peut marcher à l’intérieur des canyons car ils sont présentement à sec. C’est très vaste et impressionnant.

A l’intérieur du centre des visiteurs, il y a des belles murales montrant le Père Marquette à l’œuvre. On trouve aussi de très belles photos d’aigles, car c’est un refuge d’aigles l’hiver. Les aigles peuvent se nourrir de poissons dans les chutes du barrage qui ne gèlent pas.

On finira la journée par la visite aux Outlets de Michigan City en Indiana. Nous sommes arrêtés ici en mai 2014, et il y avait de bonnes aubaines. Cette fois-ci, ce n’était pas aussi bon. On aura parcouru 350 km, ce qui est normal avec 2 visites. Il nous reste 1,408 km pour entrer à la maison.

Comme nous n’avons pas accès à l’électricité, nous camperons dans le Walmart de Michigan City avec comme voisin un camion Walmart qui grondera une partie de la nuit. Demain, on traversera au Canada et on se dirigera vers Tweed, voir nos amis Stephan et Marci. Stephan est un spécialiste des indiens et de jeux de rôle, il est un coureur des bois. On ira visiter son Tipi et parler d’indiens. Je pourrai même sortir ma couverture d’indien.

Nous avons appris le décès de tante Cécile, que nous avons visité à Kapuskasing, ça nous a bouleversé, car elle était vraiment en grande forme lors de notre rencontre. Merci à notre cousine Denise Laliberté qui nous tient toujours au courant de ces faits. On aura eu deux décès dans la famille en une semaine.

D’ou l’importance de profiter au maximum de la vie, car elle est bien courte.