vendredi 30 août 2019

Voyage à Terre-Neuve-et-Labrador, Jeudi 29 Aout 2019, Jour 64, Saint-Jean-Sur-Richelieu, Québec.


Nous avons quitté le Nouveau-Brunswick sous la pluie et nous sommes arrivés à la maison en début de soirée. C’est l’un de nos plus beaux voyages au Canada. Il pleut ce matin donc en vidant la caravane entre deux ondées, je prépare les statistiques pour finaliser le voyage.

Nous sommes partis 64 jours et avons parcouru 9,051 kilomètres

Nous avons campé 14 nuits gratuitement, 1 nuit à l’Hôtel à St-Pierre et Miquelon, et une nuit en traversier. Donc nous avons payé pour 47 nuits en camping pour un total de 1,765,96$. La moyenne pour coucher est donc de 28,03$ par nuit.

Nous avons pris 4 traversiers pour un montant total de 1,306.51$.

Le divers : soient les restaurants, cadeaux et souvenirs, réparations, propane, bière et vin, parking, cartes postales, péages, croisières et lavages ont couté 2,089.05$.

Nous avons visité 41 musées dont plusieurs gratuitement avec nos passes pour un montant de 999,85$. La passe de Parc Canada est valide pour une année donc on pourra encore en profiter. Nous avons payé 50$ pour une passe d’entrée dans les parcs provinciaux de Terre-Neuve, ce n’est pas nécessaire, car on ne vérifie pas trop aux entrées. La passe de 30$ pour les 11 sites historiques de Terre-Neuve a été la plus rentable.

L’essence la plus chère payée a été de 1,77$ le litre au Relais Gabriel, et la moins chère payée au Costco de St. John’s soit 1,11$ le litre. Le camion a consommé 2,699.54 litres pour un montant total de 3,484.80$. Une moyenne de 1,27$ le litre.

La consommation du camion a été de 29,82 litres par 100 km.

Le voyage au total a couté 9,639.17$ pour une moyenne de 150,61$ par jour.

Il est possible d’économiser en ne couchant pas à St-Pierre et Miquelon, si vous visitez le mercredi, c’est la seule journée avec un aller-retour, et en prenant le traversier de Port aux Basques pour le retour. C’est une traversée plus courte qui ne nécessite pas de cabine.



jeudi 29 août 2019

Voyage à Terre-Neuve-et-Labrador, Mercredi 28 Aout 2019, Jour 63, Woodstock, Nouveau-Brunswick.


Débarqués du bateau à 7h30, nous avons aussitôt pris la route vers le Québec. Il fait beau, mais nous sommes entre deux tempêtes. On annonce de grands vents et des orages pour demain dans les maritimes. C’est la queue d’une tempête tropicale qui vient terminer dans le coin. De plus, on a réalisé que l’on est la veille d’un long weekend, et on préfère ne pas être sur la route dans ces moments. Donc on espère rentrer à la maison pour vendredi avant-midi.

Les routes sont belles, il y a de beaux grands lacs, peu d’endroit ou arrêter pour prendre des photos et surprenant un péage. C’est le premier péage qu’on croise dans notre voyage. On roulera 760 km jusqu’à Woodstock au Nouveau-Brunswick.

J’en profiterai pour coller le dernier collant sur ma carte de voyage sur le coté de la caravane. La Nouvelle-Écosse est le dernier endroit à traverser pour compléter notre projet de retraite, c’est-à-dire la visite de toute l’Amérique du Nord en caravane. C’était notre projet majeur de retraite. Nous avons commencé en novembre 2008 et avons documenté tous les voyages sur notre blogue.

Un petit VR de Floride m’a passé ce matin avec une chaudière dessinée sur sa vite arrière et le mot Alaska écrit dans la chaudière et avec un crochet au bout du mot Alaska. C’est ce que les anglophones appellent une Bucket List. Pour nous francophones, nous avons l’expression lever les pattes, pour les anglos, c’est kick the bucket. J’aime bien leur façon, de concevoir la vie. En fait tu as une chaudière pleine de projets que tu veux réaliser avant de partir pour ton dernier grand voyage. Le but c’est de vider la chaudière avant de partir, c’est-à-dire de kicker le bucket.

Dans ma chaudière, j’avais deux grands projets, faire le tour de l’Amérique du Nord et compléter le certificat de Randonneur Émérite de Rando Québec. Un randonneur émérite de niveau or, doit compléter 75 marches à travers 10 régions du Québec, Il n’y a pas de temps limite. Ça m’a pris 31 ans. Faut dire que j’avais mis ça de coté pendant à peu près 25 ans.

Je dois revoir ma liste et ajouter quelques défis. Donc officiellement pour le tour de l’Amérique du Nord, la boucle est bouclée. Il est 7h, jeudi matin, et la tempête de pluie vient d’arriver à Woodstock au Nouveau-Brunswick. Et comme mon internet est encore en panne, vous recevrez ce blogue un peu plus tard.
















Voyage à Terre-Neuve-et-Labrador, Mardi 27 Aout 2019, Jour 62, North Sydney, Nouvelle-Écosse.


Nous sommes debout pour 6h, on a déjà préparé nos sacs pour le bateau ainsi qu’un sac de breuvages et de choses à grignoter. On vide les réservoirs d’eau noire et d’eau grise pour ensuite remplir celui d’eau claire. Nous sommes au traversier pour 8h.

Comme vétéran, j’ai droit à des rabais et on vérifie mes cartes pour confirmer que je suis bien un vétéran. Des rabais s’appliquent aussi aux compagnies aériennes. Ensuite, c’est le lavage du véhicule, des préposés avec de gros boyaux, type camion d’incendie, t’arrosent. Le but c’est de ne pas apporter de terre sur le continent pour ne pas affecter la culture de la pomme de terre.

Il est 10h et nous somme sur le point d’embarquer. Le téléphone sonne et c’est un message enregistré du la compagnie maritime, qui nous annonce que le départ est remis à 15h. Comme la traversée dure 16 heures, cela rapporte notre arrivée à 7h30 demain matin au lieu de 3 h du matin. Cela donnera aussi le temps à la mer de se calmer. Et c’est beaucoup plus facile de débarquer d’un bateau le matin que dans le milieu de la nuit. Pour nous c’est un moindre mal de débarquer à 3h du matin. on se stationne dans le port et on retourne se coucher. Mais pour les motocyclistes, c’est plus problématique. De toute façon cela arrange tout le monde, le capitaine s’amarrera à la clarté et nous commencerons une nouvelle journée normalement.

Nous avons une bonne provision de grignotine, de lecture et de breuvages et des gravol que Claudette prendra aux 2 heures. La gare maritime est très belle et moderne. Toutes les motos seront attachées individuellement Notre cabine est plus petite que notre caravane mais très confortable. Nous sommes deux dans une cabine pour 4, et c’est très bien ainsi. Les cabines pour 2 personnes partent très vite et comprennent un téléviseur. Nous sommes parmi les chanceux car la majorité des gens dormiront sur des fauteuils.

Le bateau est moderne et tout est fonctionnel. La salle à manger est très belle. Il y a toujours la boutique cadeau, un grand salon avec un musicien, une salle d’internet, une bibliothèque avec des fauteuils masseurs.  Les escaliers sont bien identifiés et le bateau compte 10 étages. Pour les consignes de sécurité, les passagers doivent aller les écouter sur des écrans un peu partout sur le bateau. J’irai les écouter et vérifier ou sont les canots de sauvetages. On fait d’ailleurs une procédure semblable mêmes dans les hôtels, on vérifie toujours ou sont les sorties de sécurité.

La traversée sera difficile, ça brassera. Le grand salon est au 7 ième étage et l’eau des vagues atteindra les fenêtres. J’irai souper au buffet et je me remplirai l’estomac pour ensuite aller roupiller dans notre cabine. A un moment donné, le capitaine avise tous les passagers de rester assis. Même si les corridors sont larges, en marchant on a l’impression d’être en état d’ébriété, on se promène d’un mur à l’autre. Le bateau plonge comme une chaloupe et frappe les vagues avec fracas. Ça brasse tellement que le réservoir d’eau fraiche de la caravane se videra de moitié. Il y a une petite soupape de sécurité qui permet de laisser sortir le trop plein. L’effet des vagues fera sortir l’eau par cet endroit.

Tout le monde est bien heureux de débarquer mercredi matin à 7h30. Claudette n’a pas été malade, mais est un peu buzzé avec son cocktail de gravol. Nous sommes entre deux tempêtes et nous reprenons la route vers le Québec.









































lundi 26 août 2019

Voyage à Terre-Neuve-et-Labrador, Lundi 26 Aout 2019, Jour 61, Argentia, Terre-Neuve.


Nous nous préparons à prendre le traversier, nos sacs pour la nuit sont faits, le ménage dans la caravane aussi. On se débarrasse de tout ce qu’on peut perdre de vieux aliments dans le frigo. La caravane passera une vingtaine d’heure dans la calle du traversier et on doit fermer le propane, ce qui affectera le frigo. Je prépare les cartes pour la partie North Sydney à Saint-Jean. On fait toutes les poubelles et on est enfin prêt à passer au vidange et au remplissage d’eau pour se rendre au traversier.

Le téléphone sonne, changement de plan, le traversier ne partira que demain à 11h. Il y a une tempête dans le golfe Saint-Laurent et toutes les traversées pour Terre-Neuve sont annulées. Ici on ne sent rien, c’est un beau soleil avec une petite brise tout ce qu’il y a de plus normal. Dernièrement on rapportait que les ouragans se formaient plus au nord dans l’Atlantique dû au réchauffement des eaux.

Pour nous, ce n’est pas un problème car nous sommes déjà stationnés dans l’overflow du camping. Le camping est plein, quelques touristes et beaucoup de travailleurs, Il y a un gros projet de construction d’une plateforme pour une compagnie pétrolière tout près d’ici. Mais pour les gens qui pensaient prendre le traversier directement c’est un problème. Lorsque je vais payer pour une journée additionnelle, il y a des naufragés qui arrivent. Un petit couple en moto, a dû acheter la dernière petite tente, de la ferronnerie locale pour se loger ce soir. Les motels de la ville ont refusé au moins 50 demandes.

Le traversier est au port, on peut le voir du camping. C’est un gros bateau et c’est la première fois en au moins 4 ans qu’il ne part pas. On décide d’aller se promener en ville. C’est une ville d’irlandais, l’église catholique est la plus grosse et la plus belle. Il y a un groupe de gens venus d’Irlande, du même village qui a peuplé Placentia, il y a 300 ans. Leur premier arrêt, le cimetière pour voir s’ils y ont de la parenté.

La ville s’annonce en anglais et en français. Il y a beaucoup d’espace pour les bateaux, de beaux petits ports intérieurs. La plage est belle avec de grosses pierres ou on faisait sécher la morue il y a quelques centaines d’années. On marchera la promenade de bois sur le bord de la mer.

Finalement, une journée relaxante, on essaie de se mettre à date dans notre lecture de la Presse. On espère que ça se passera bien demain. Généralement après une grande journée de vents, il y a un swell, c’est-à-dire des vagues qui continuent. On a vécu cette situation en traversant à Saint Pierre et Miquelon. Et une bonne partie des passagers ont été malades. Comme cette traversée est 10 fois plus longue, nous garderons notre cabine, au cas ou Claudette serait malade. En général, elle regarde le bateau et elle a le mal de mer.

Donc départ demain pour la Nouvelle Ecosse si Dieu le veut.