Finalement,
nous n’avions pas de problème d’internet ce matin à Arnold’s Cove. Nous étions simplement
campés dans un des rares endroits dans le monde, ou il n’y a pas d’internet. Ce
qui explique que les enfants ont joués dehors jusqu’à 23h.
Nous irons
visiter la Heart’s Content Cable Station, un des lieux historiques provinciaux
qui fait partie des endroits qu’on peut visiter avec notre passeport. C’est l’une
des plus grandes réalisations technologiques de l’époque. On a posé 4,300 km de
câble d’un diamètre d’environ 2,5 pouces au fond de la mer de Valencia en Irlande
à Heart’s Content à Terre-Neuve.
Ce câble télégraphique
restera en fonction pendant 100 ans. En juillet 1866, après 9 ans et plusieurs
tentatives, le premier câble télégraphique reliait l’Europe à l’Amérique du
Nord. On a utilisé le plus gros navire de l’époque, le Great Eastern, un bateau
qui était 6 fois la taille des plus grands navires de son époque. C’était un
éléphant blanc, il pouvait transporter 4,000 passagers, mais il coutait trop
cher à opérer, de plus il n’entrait pas dans la plupart des ports du monde.
Il avait
couté 1 million de livres à construire en 1854 et il s’est vendu 25,000 livres
en 1864. La Western Union l’utilisera comme câblier. C’était d’ailleurs le seul
bateau qui pouvait transporter tout le câble. Devant la bâtisse, il y a une stèle,
le fosset par ou arrive le câble de la mer vers la station, la plaque du
gouvernement canadien et une jolie fontaine pour remplir nos bouteilles d’eau.
Devant nous
est stationnée une jolie petite roulotte, Armadillo, un produit canadien de la
Colombie Britannique. Deux coquilles de fibre de verre qui s’emboitent, la
meilleure façon de fabriquer une caravane.
A l’entrée
de la station, sur le plancher, on voit le schéma des câbles télégraphiques, au
moins 6 passent par Terre-Neuve. Les opérateurs étaient bien traités, ils
avaient l’une des plus grandes tables de snooker que j’ai vu a date. Comme tout
était mécanique, c’est incroyable toute la ferronnerie que ça prenait pour
envoyer et recevoir les signaux morses.
La ville de
Harbour Grace compte 3,131 habitants et a son propre programme d’oriflammes.
Elle a aussi un monument dans son anse, un bateau échoué, abandonné. C’est l’une
des plus vieilles villes de Terre-Neuve. Originalement, Havre de Grace, fondée
par les français en 1550, elle deviendra un repaire du pirate Peter Easton vers
1610. En 1927, on y a construit une piste d’atterrissage de 4,000 pieds de long
par 200 de large avec une pente de 4%.
En 1932,
Amelia Earhart, une aviatrice américaine a été la première femme à traverser en
solo l’Atlantique. Elle a aussi été la première à traverser le Pacifique, en
1935. Elle a disparu en 1937, à l’âge de 40 ans en tentant un tour du monde. On
lui a érigé un monument, et on a mis un DC-3, nommé The Spirit of Harbour
Grace, tout comme le Spirit of St-Louis de Charles Lindberg, lors de son vol
solo de New York à Paris en 1927. Le DC-3 a volé pendant 50 ans et a cumulé
37,000 heures de vol. On a produit 10,000 DC-3 et certains volent encore dans
le grand nord canadien avec 100,000 heures au compteur.
Comme il n’y
a pas de camping dans le coin, on s’installera avec Amélia. Demain direction
St-John’s.
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