Nous sommes
debout pour 6h, on a déjà préparé nos sacs pour le bateau ainsi qu’un sac de
breuvages et de choses à grignoter. On vide les réservoirs d’eau noire et d’eau
grise pour ensuite remplir celui d’eau claire. Nous sommes au traversier pour
8h.
Comme
vétéran, j’ai droit à des rabais et on vérifie mes cartes pour confirmer que je
suis bien un vétéran. Des rabais s’appliquent aussi aux compagnies aériennes.
Ensuite, c’est le lavage du véhicule, des préposés avec de gros boyaux, type
camion d’incendie, t’arrosent. Le but c’est de ne pas apporter de terre sur le
continent pour ne pas affecter la culture de la pomme de terre.
Il est 10h
et nous somme sur le point d’embarquer. Le téléphone sonne et c’est un message
enregistré du la compagnie maritime, qui nous annonce que le départ est remis à
15h. Comme la traversée dure 16 heures, cela rapporte notre arrivée à 7h30
demain matin au lieu de 3 h du matin. Cela donnera aussi le temps à la mer de
se calmer. Et c’est beaucoup plus facile de débarquer d’un bateau le matin que
dans le milieu de la nuit. Pour nous c’est un moindre mal de débarquer à 3h du
matin. on se stationne dans le port et on retourne se coucher. Mais pour les
motocyclistes, c’est plus problématique. De toute façon cela arrange tout le
monde, le capitaine s’amarrera à la clarté et nous commencerons une nouvelle
journée normalement.
Nous avons
une bonne provision de grignotine, de lecture et de breuvages et des gravol que
Claudette prendra aux 2 heures. La gare maritime est très belle et moderne.
Toutes les motos seront attachées individuellement Notre cabine est plus petite
que notre caravane mais très confortable. Nous sommes deux dans une cabine pour
4, et c’est très bien ainsi. Les cabines pour 2 personnes partent très vite et
comprennent un téléviseur. Nous sommes parmi les chanceux car la majorité des
gens dormiront sur des fauteuils.
Le bateau
est moderne et tout est fonctionnel. La salle à manger est très belle. Il y a
toujours la boutique cadeau, un grand salon avec un musicien, une salle
d’internet, une bibliothèque avec des fauteuils masseurs. Les escaliers sont bien identifiés et le
bateau compte 10 étages. Pour les consignes de sécurité, les passagers doivent
aller les écouter sur des écrans un peu partout sur le bateau. J’irai les
écouter et vérifier ou sont les canots de sauvetages. On fait d’ailleurs une
procédure semblable mêmes dans les hôtels, on vérifie toujours ou sont les
sorties de sécurité.
La traversée
sera difficile, ça brassera. Le grand salon est au 7 ième étage et l’eau des
vagues atteindra les fenêtres. J’irai souper au buffet et je me remplirai
l’estomac pour ensuite aller roupiller dans notre cabine. A un moment donné, le
capitaine avise tous les passagers de rester assis. Même si les corridors sont
larges, en marchant on a l’impression d’être en état d’ébriété, on se promène
d’un mur à l’autre. Le bateau plonge comme une chaloupe et frappe les vagues
avec fracas. Ça brasse tellement que le réservoir d’eau fraiche de la caravane
se videra de moitié. Il y a une petite soupape de sécurité qui permet de
laisser sortir le trop plein. L’effet des vagues fera sortir l’eau par cet
endroit.
Tout le
monde est bien heureux de débarquer mercredi matin à 7h30. Claudette n’a pas
été malade, mais est un peu buzzé avec son cocktail de gravol. Nous sommes
entre deux tempêtes et nous reprenons la route vers le Québec.
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