Nous
quittons le Lac Savard pour arrêter à Val D’Or vider notre réservoir d’eau
noire. Il n’a pas été vidé depuis 12 jours. Ce qui prouve que nous le vidons
probablement trop souvent. Il fera beau soleil avec un peu de nuages toute la
journée avec une température de 24 degrés Celsius.
On traverse
Senneterre, site de l’ancienne station de radar, ou j’ai servi de 1968 à 1970.
Les radars n’existent plus et la ville n’a pas beaucoup changée depuis la fin
des années 60. On y a aménagé une jolie sculpture dans le centre-ville. Il y a
beaucoup de campings le long de la route, principalement des pêcheurs, on est
dans le paradis de la pêche.
Juste avant
Lebel-sur-Quévillon, nous entrons dans le Eeyou Istchee, Crie pour Baie-James.
Nous faisons le plein à Lebel-sur-Quévillon, car après, il y a Miquelon,
Desmaraisville, qui ne sont que des anciens petits villages abandonnés et le
prochain poste d’essence est à Waswanipi, une communauté crie. Donc on se rendra
à Chapais, un Village Relais, qui a tous les services, malgré sa petite
population de 1659 habitants.
C’est là qu’avait
eu le feu lors des festivités du nouvel an en 1980, le feu avait pris dans un
sapin qui décorait la salle et 48 personnes sont décédées. A l’entrée de la
ville, il y a le cimetière des blancs et juxtaposé à celui-ci, il y en a un
pour les indiens. Pour nous, blancs, les cimetières indiens ont l’air
bordélique. Mais pour tous les indiens d’Amérique du Nord, le cimetière doit
être un lieu naturel, donc, il est très normal qu’on laisse la nature reprendre
sa place.
On se rendra
à Oujé Bougoumou, 25 kms plus loin. Je demande au policier autochtone ou je pourrais camper
pour la nuit. On m’indique un beau grand stationnement pavé à l’entrée de la
ville. On aura parcouru 435 kms et on campera sous la pluie tout seul dans un
énorme stationnement.
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