Pikogan est
un petit village algonquin de 609 habitants près de la ville d’Amos. Moi je
suis un abitibien, eux sont des Abitibiwinnis. Tout comme à Spirit Lake, nous
aurons droit à une visite privée avec le guide. Il y a des avantages à faire du
tourisme en région éloignée. Les algonquins exploitaient un très vaste
territoire de chasse. Ils y sont depuis plus de 6,000 ans. C’est assez
fantastique car il y a 10,000 ans cette région était sous la glace.
Ils
prenaient les décisions entre eux pour se diviser les territoires de chasse de
façon à ne pas les surexploiter. Chaque été, ils parcouraient de très longues
distances, en canot, pour se rencontrer,
échanger des nouvelles, former des couples, et faire la traite des fourrures.
Il y a eu des postes de traite de 1686 à 1922
et les algonquins ont fait les grands voyages vers les lieux de rassemblement
jusqu’en 1956. Plusieurs habitants de Pikogan portent des noms écossais, suite
à la rencontre de leurs ancêtres avec des employées de la Compagnie de la Baie
d’Hudson. La compagnie les payait avec des bons d’achat de cette façon, ils
devaient acheter de leurs magasins.
L’église du
village est en forme de tipi, tout à l’intérieur est relié à leur culture, le
bénitier est sculpté dans un tronc d’arbre, le chemin de croix est fait à
partir de peaux de castor, le tabernacle est un tipi en écorce de bouleau. La chasuble
est en peau d’orignal et très pesante. Ils ont même leur sainte autochtone
Kateri Tekawitha.
C’est un
beau musée situé dans la cave de l’église, on y a appris beaucoup de choses, comme
il leur fallait 135 peaux de lièvre pour faire une couverture de lit, que leur
communauté a un bâton de parole. Si tu ne tiens pas le bâton, tu ne peux pas
parler. Ça nous manque dans notre culture. Ils ont plus de saisons que nous.
Finalement
une belle journée à réaliser qu’il n’y a pas si longtemps ces gens vivaient
comme leurs ancêtres il y a 6,000 ans dans la grande nature, libre de tous les
problèmes de la vie moderne.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire