Voyage au Québec, Lundi 11 juillet 2016, Jour 20, Via Ferrata, Parc national du Fjord-du-Saguenay.

Ça fait longtemps que je veux faire une via ferrata. Via ferrata, c’est italien pour voie ferrée. Il y en a une douzaine au Québec. Celle du parc national du Fjord –du-Saguenay est la plus haute et la plus longue. Rien de trop beau pour la classe ouvrière, mieux vaut commencer avec la plus impressionnante, les autres seront de la petite bière.

J’ai réservé ma place il y a 2 jours, c’était la dernière, c’est très populaire auprès de la jeunesse. Je suis le seul de l’âge d’or à participer. Ça débute à 8h45 et on sera parti pour 4 heures. Du chalet sur le bord du fjord, on peut voir dans la montagne une minuscule échelle à 700 pieds de hauteur. Le guide nous explique que c’est là qu’on va aller. Elle semble avoir une vingtaine de marches, donc elle ne serait pas si petite.

A première vue, c’est assez impressionnant. Le guide nous équipe d’un harnais, d’un casque et s’assure que nous n’avons rien qui dépasse et qui pourrait nous mettre en danger. C’est là que j’apprécierai ma nouvelle petite caméra. Pas question d’avoir une grosse caméra autour du cou.

Il nous donne un petit cours 101 de via ferrata, sur un petit mur ou on a toutes les situations possibles. Nos harnais ont trois courroies, 2 pour se sécuriser lorsqu’on avance et une pour prendre une pause, et s’asseoir dans le harnais. On peut changer d’idée à ce moment, une participante le fera, elle a vu le vidéo et n’a pas dormi de la nuit. Faudrait bien que je regarde le vidéo un de ces jours.

Donc on part 9 avec l’instructeur. On pratique la technique sur une montée intermédiaire pour ½ km. C’est assez simple, c’est comme dans le militaire, il faut toujours garder 3 points d’appui et s’assurer de bouger une seule courroie à la fois. Ça laisse seulement une main pour prendre des photos. A la fin du ½ km, l’instructeur nous informe que c’est encore le temps de quitter, on rembourse les gens qui changent d’idée. Il nous informe que ce qu’on a fait c’est seulement 10% de ce qui reste à faire. C’est là qu’on réalise que c’est un gros contrat.

On grimpera 700 pieds sur la façade de la montagne, on doit monter dans l’échelle à l’envers, et on doit contourner un rocher qui s’appelle le rocher de l’amour, je crois, on le colle de très près, pour en faire le tour et revenir sur une petite corniche. Désolé pas de photos de ce rocher, occupé à survivre.

Il y a un petit bout qui se marche sur un fil d’acier, une simple poutre, mais la vue est splendide. Il y a un groupe de plus rapides, ceux du tour de 6 heures qui nous dépasseront, Ils sont plus rapides que nous et se rendront jusqu’à la statue. Ce n’est pas évident de laisser passer 10 grimpeurs sur une petite corniche.

On n’a jamais de bonnes positions et pas beaucoup d’espace pour prendre des photos. On dinera sur une petite corniche, le dos à la montagne attaché au fil d’acier. Ce n’est pas facile de monter mais c’est encore plus difficile de descendre. Il faut trouver ou mettre les pieds et on est toujours face à l’abime.

On traversera un long pont e qui n’est pas plus de 12 pouces (30 cm) de large. Ce sera finalement un gros contrat, qui teste bien notre forme physique et notre capacité à contrôler nos peurs. Il, faut mettre son cerveau à off et s’assurer de bien suivre les procédures.

J’ai développé de nouveaux muscles dans les jambes, les bras en plus de m’égratigner les jointures. J’aurai mal aux mains pour 2 jours. On ressent un énorme sentiment d’accomplissement après un tel défi. Cela m’a fait peener aux montagnes que nous avons escaladé en Arizona, deux fois plus hautes et sans harnais, par contre nous étions plus jeunes.  Merci à la famille Genesse qui m’a envoyé des photos de moi escaladant le mur. Il n’était pas possible de faire des selfies.

Sur le retour, j’arrêterai visiter l’exposition internationale de crèches dans l’Église de Rivière-Éternité, 350 crèches de Noel de 55 pays.  Une activité beaucoup plus relaxante pour terminer la journée.