Oujé-Bougoumou
signifie ‘’le lieu ou, se rassemble les gens’’. 750 personnes y vivent. Pendant
50 ans les cris ont été contraints de déménager à 7 reprises pour faire place aux
activités minières. Oujé-Bougoumou, c’est le neuvième village cri, le dernier
né et de loin le plus moderne. Il a été
conçu par l’architecte Douglas Cardinal, un indien de l’ouest canadien qui est
à l’origine du Musée de l’Histoire de Gatineau.
Le village
a gagné un prix de l’UNESCO pour son architecture traditionnelle et sa
construction qui respecte plusieurs critères de développement durable. 43% de
sa population à moins de 20 ans. Par contre, on ne voit pas beaucoup de gens
dans le village et peu d’enfants. Les gens travaillent dans les grandes bâtisses
et le village est un peu le quartier général de la nation cri. On y trouve
aussi un gros poste de police et un palais de justice.
Il y a une
énorme maison longue, l’Institut culturel cri Aanischaaukamiikw. C’est à la
fois un musée, des archives, une bibliothèque, un centre d’enseignement, un
centre culturel et un carrefour virtuel conçu pour un haut degré d’interactivité.
On y trouve
aussi une auberge moderne et un petit village culturel cri ou il y a de petites
huttes traditionnelles (sweat huts). Nous serons les seuls visiteurs au musée.
Nous aurons une charmante et particulièrement jolie guide de père cri et de mère
algonquine. Elle est très allumée, instruite, fière et connait particulièrement
bien son histoire. Les indiens respectent énormément les ainés et pour ces
derniers la visite du musée est gratuite.
Oujé-Bougoumou
est un village modèle pour la nation cri. C’est beau, riche, hautement
technologique et très peu utilisé. Ils reçoivent énormément de redevances des
compagnies minières, possèdent leur propre compagnie d’aviation et de transport
routier. Ils ont aussi reçu de bons montants lors de la signature du
traité de la Paix des Braves, signé par
Bernard Landry. Le grand chef cri est d’ailleurs un de ses amis personnels. Il
a assisté au mariage de Bernard Landry.
Il y a dans
le musée, le canot/kayak qui a amené une délégation cri de la Baie-James au
quartier-général de l’ONU à New York pour protester contre les traitements qu’on
leur infligeait. Cette opération avait reçu une couverture de la presse
mondiale, humiliant grandement le Canada.
En conclusion,
c’est un superbe village, avec toutes les installations les plus modernes tel
le centre sportif avec piscine et patinoire, salle d’entrainement et
casse-croute. Il y avait en tout quatre clients sur l’heure du midi.
Les cris
sont riches, de plus en plus instruits et politisés. Ils prennent de plus en
plus leur place au sein du Canada.
1 commentaire:
WOW! Superbes ces installations!
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