J’ai réussi
à faire les réservations pour le camping de Vancouver. C’est toujours
difficile de donner ton adresse au téléphone en anglais quand tu habites
Saint-Jean-Sur-Richelieu. On quitte sous la pluie, il pleuvra une bonne partie
de la journée, nous aurons quelques petits répits mais ce sera une journée
morne.
Nous nous
promènerons entre la Colombie Britannique, le Yukon pour finalement finir en
Colombie Britannique. Nous prendrons la Route Stewart-Cassiar, route 37. C’est
la voie commerciale des chauffeurs de camions qui approvisionnent les
communautés du nord de la province et même au-delà.
Sur 235
kms, il n’y a aucun service. En partant de la gift shop à l’intersection de la
Route de l’Alaska et de la Route Stewart-Cassiar, on croisera 2 petits villages
d’indiens. La route est sinueuse, étroite et ondulée. Il y a par contre de
beaux paysages. On arrêtera diner sur le bord d’un beau petit lac. Surprise, on
rencontre une caravane, ils sont tous ensemble, au moins 20 véhicules. C’est la
première fois que je vois ça à l’extérieur du Mexique. Ils ont probablement
peur de casser et comme il n’y a pas de communication, ils restent en un seul
groupe. Près des villages indiens, il y
a des signes de surveiller pour les chevaux.
On laisse
les chevaux libres et ils se promènent sur la route. On visitera les boutiques
de Jade City. Le coin est reconnu pour ses mines de Jade. Dease Lake est
d’ailleurs, reconnu comme la capitale mondiale du Jade. Il y a de très belles
pièces, le gros ours en jade coute 30,000$ et pèse 300 lbs.
On arrivera
au camping de Dease Lake vers l’heure du souper. C’est une communauté
complètement indienne. Il n’y a pas d’internet, pas de télévision, par contre
il y a une régie des alcools très occupée. C’est vendredi soir et déjà des
jeunes sont en état d’ébriété devant la régie. Ils boivent dans leur voiture.
En faisant
le plein, je croise un jeune saoul, qui me prend pour son frère, règle no 1, ne
jamais s’argumenter avec un gars chaud. Le gérant du camping n’est pas
tellement jovial. Il a des problèmes à
communiquer avec un suisse allemand en vélo avec son fils. Il ne veut par leur louer un emplacement car il pense qu’ils
n’ont pas de serviette et il ne veut pas qu’ils s’essuient avec ses serviettes
de papier.
Les suisses
ne savent pas ce que c’est une serviette en anglais. J’essaie de faire
l’interprète, et je pars m’installer. Je n’ai pas dû faire une si bonne job que
ça car les suisses n’ont pas campés ici.
Nous aurons
couvert 478 kms, une grosse journée considérant la route, et nous avons passé
le cap des 14,000 kms depuis le début. Demain, nous devons faire un facetime
avec la famille, mais ce sera probablement un appel téléphonique, car il y a un
téléphone public sur le mur des toilettes du camping.
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