lundi 7 septembre 2015

Voyage en Alaska, Lundi 7 Septembre 2015, Jour 99, Lake Louise, Alberta.

Lorsque nous avons décidé de demeurer une journée de plus, les gardes m’ont changé de site de camping, je suis parti du 104 au 103 qui est mon voisin sur le même site. Ce sont 2 couples d’allemands qui sont arrivés il y a deux jours. Je dois sortir du 104 et comme je ne veux pas perdre de temps, ma première option est d’espérer que les voisins partiront de bonne heure et la seconde; laisser la caravane dans le stationnement du village et la ramener ce soir.

A 5h30, je suis debout et je jette un coup d’œil chez le voisin. L’allemand est déjà en train de préparer le déjeuner. Ils partiront tôt. Comme je dois tasser la caravane de 25 pieds, je m’attache et je vais aller vider les réservoirs et les remplir. Il y a 6 baies de large pour faire la vidange, j’aurai la chance d’aider mon voisin car il est un peu mélangé avec tous ces tuyaux. Il y a une des épouses qui parle un peu anglais.

Finalement, nous aurons changé de site et nous serons sur la route pour 8h30. Nous roulerons 300 km sur la Promenade des glaciers ponctués de quelques randonnées. Le soleil ne sortira pas avant la fin de l’après-midi et encore très timidement. Mais ça demeure quand même très beau.

Nous visiterons le lodge du lac Bow, une belle construction des années 50, ou se trouve le Great Hind Owl, (Deerus Rumpus), un hibou qu’on ne retrouve que dans cette région. A 7,000 pieds, nous marcherons dans la neige. A cette altitude, il neige à tous les mois de l’année. Nous croiserons un super de beau camion des années 40 qui tire une caravane portée qui est montée sur des roues. Un concept assez spécial.

On visitera le nouveau centre d’information du Columbia Icefield. J’y suis allé il y a 50 ans exactement, le même weekend. Le nouveau centre d’information est 3 étages de haut, avec hôtel. En 1965, on pouvait aller sur le glacier avec un petit snowmobile de Bombardier. Pas plus de 50 personnes le faisaient par jour. Aujourd’hui, il y a des autobus géants qui amènent des milliers de touristes quotidiennement. Il y a 6 autobus en même temps sur le glacier. On a aménagé un stationnement pour les bus.

On marchera 1 km pour se rendre jusqu’au glacier. En 1965, on n’avait pas à marcher, le glacier finissait dans le stationnement. Mon cousin Daniel Fournier de Medicine Hat, voulait savoir de quelle distance avait reculé le glacier dans la dernière année, étant donné que ce fut la plus chaude année de l’histoire. La réponse est qu’on ne mesure pas nécessairement par la longueur, car il y a aussi l’épaisseur du glacier qui a beaucoup d’importance.

On sait que dans les derniers 50 ans, le glacier a reculé de 1 km et que dans 100 ans au rythme que la planète se réchauffe, il n’y aura plus de glacier. La gestion du glacier me fait un peut penser au Parc du Grand Canyon, coté des autochtones ou on a construit une grande galerie ou on peut marcher sur la vitre au-dessus du glacier. On a construit un promontoire du même type ici.

J’en conclus que ça beaucoup changé en 50 ans. J’ai fait le tour en 1965, sac à dos, sur le pouce avec un budget de 35$, et de ce budget 15 dollars allaient pour 3 films de 36 poses de diapositives. J’ai pris le même nombre de photos aujourd’hui, sans qu’il ne m’en coûte un sou. Par contre ça m’a couté au moins 35 dollars d’essence. En 1965, il a fait beau toute la semaine et j’ai des photos parfaite de toutes ces montagnes. Nous n’étions pas plus de 10 visiteurs sur le glacier. On n’arrête pas le progrès et la commercialisation.

Il y a 50 ans, il n’y avait presque personne dans le parc, les animaux étaient partout. On n’a pas vu un seul animal dans 4 jours. Avec 4,5 millions de visiteurs, annuellement,  c’est beaucoup de bus, de VR et de voitures. Dans le futur,  faudra sortir des chemins battus si on aspire à la tranquillité.

Demain, on reprend la route, il nous reste 22 jours pour se pointer le nez à la maison.
















































1 commentaire:

Pierrôt et Sylvie a dit...

Malgré les nuages, les photos sont très belles! Les Allemands, ça se lèvent et partent toujours tôt!