Nous
quittons notre immense site de camping du Lake Louise vers 9h à 4 degrés Celsius.
Hier soir un gros grizzly a fait le tour du secteur des VR du camping. Du coté
des tentes le secteur est entouré d’une clôture électrique ce qui protège les
campeurs.
On se dirige
vers le Ranch-Bar U, un lieu historique national du Canada. Dans le sud de l’Alberta,
près de Longview. C’est là que de 1880 à 1950, se mélangeront hommes d’affaires,
bétail, amérindiens, princes, chevaux percherons, chevaux de polo et cowboys.
Le Ranch-Bar
U est le seul lieu historique national du Canada qui commémore l’histoire de l’élevage
du bétail. C’est aussi le grand ranch qui a été en opération le plus longtemps.
Dans ce coin de l’Alberta, pousse un foin sauvage ou se nourrissaient des
millions de bisons. Avec le chinook, un vent chaud qui fait fondre la neige en
hiver, les animaux peuvent se nourrir toute l’année. Avec l’arrivée du chemin de fer, on a exterminé
50 millions de bisons. En même temps on a affamé les indiens et les loups qui
vivaient de cette ressource.
Sur le
ranch, on y a installé une belle statue qui dépeint un fait réel, le cowboy s’en
retournant au ranch est attaqué par des loups affamés. Les loups ont aussi été
exterminés et les indiens déménagés dans des réserves.
Des grands
investisseurs de Montréal, la famille Allan, qui possédaient des bateaux, ont
décidé d’investir dans l’élevage du bétail. Donc en 1880 on trouve les terrains qu’on louera de
la couronne à long terme, on va acheter 3,000 têtes de bétail de l’Idaho, qui
est à 700 milles d’ici. Grosso modo, l’Alberta tout entière sera couverte par 4
grands ranchs.
Le
gouvernement canadien achètera du bœuf pour nourrir les indiens et la Police
Montée qui est maintenant arrivée dans le coin pour faire le ménage. Ils ont
affaire à des méchants américains qui vendent de la boisson aux indiens et plus
tard qui volent du bétail. D’ailleurs le Sundance Kid, l’un des plus grands
bandits de l’ouest américain a travaillé sur le ranch.
Les indiens
travailleront aussi sur le ranch, ils sont de très bons cowboys et remplaceront
beaucoup de cowboys qui joindront l’armée pendant la première guerre mondiale. Edouard,
Prince de Galles, visitera le Ranch-Bar U en 1919 et aimera tellement le coin
qu’il achètera le ranch voisin.
Le
propriétaire du ranch a une vision, il sait que les territoires seront bientôt
ouverts aux colons et que ces derniers auront besoin de bons chevaux pour
travailler la terre. Il importe donc 3 étalons et 72 juments, tous des
percherons pur-sang de La Perche en France. Le percheron est un gros cheval de
2,000 livres semblable au Clydesdale, le cheval de Budweiser, mais il n’a pas
les longs poils au bas des pattes et ces dernières sont plus fortes. Les longs
poils des Clydesdale, ramassent la neige et glace et doivent être nettoyés
régulièrement. C’est aussi un meilleur cheval qui peut travailler plus
longtemps. Comme il a de plus fortes pattes, il est le seul cheval employé pour
tirer des voitures de pompiers en Amérique du nord.
Cette race
de cheval a été développée par Napoléon en France. Donc, ici on élèvera ces
chevaux pur-sang dans les grands prairies de l’Alberta en en 1909, à l’exposition
universelle de Seattle on les présente au monde entier. Les français, anglais, américains, amènent
aussi leurs percherons à cette grande compétition. Les percherons du Ranch-Bar
U remporteront 17 médailles sur 16 compétitions. La 17 ième remise par le Président américain pour
commémorer cet exploit. Le Ranch-Bar U sera désormais connu mondialement pour
être l’endroit au monde ou il y a le plus grand troupeau de percherons
pur-sang.
Le plus
grand étalon percheron se nommera
Halifax. Le ranch house présente de beaux montages de linge de cowboy et le
personnel sur les lieux est très connaissant. Ce sont tous de vrais cowboys,
cowgirls locaux travaillant pour Parc Canada.
On aura une
excellente présentation d’un vieux cowboy, Il nous servira le café du cowboy,
une bombe. La raison que les cowboys buvaient autant de café, c’est que l’eau
doit être bouillie, donc aussi bien y ajouter des graines de café. On le
rencontre au camp de rassemblement. C’est là que 2 fois par années les cowboys
rassemblent les bêtes. Le printemps pour les marquer et l’automne pour vendre
celles qui sont arrivées à maturation.
Le cowboy
sert du café à partir d’un chuckwagon. C’est une roulotte qui sert de cantine.
C’est originalement une roulotte utilisé comme hôpital de campagne par l’armée
américaine. Après la guerre de sécession, ces wagons sont devenus surplus de
guerre. Un gars du nom du prénom de Charles, trouvait que ça ferait un bon
atout pour les rassemblements de bétail. C’était bon marché et ça venait avec
une table, qui était la table d’opération, donc il en a achetées et c’est devenu
le wagon de Charles, ou en abrégé, le Chuckwagon.
Un
rassemblement ça pouvait durer 2 mois, le plus grand rassemblement de l’histoire
du Canada a eu lieu en 1885. Plus de 100 hommes, 500 chevaux de selle et 15
charriots réunissent 60,000 têtes de bétail sur plus de 10,000 milles carrés de
pâturages. Ca prenait entre 5 et 8 chevaux par cowboy pour faire un
rassemblement, Le cheval ne peut pas travailler 12 heures par jour sans arrêt.
Et le nombre de chevaux dépend évidemment du poids du cowboy.
Grace au
chemin de fer et aux contacts avec la famille Allan de Montréal qui possédait
des bateaux, on pouvait livrer un bœuf vivant en Angleterre à l’intérieur d’un
mois.
Entre 1904
et 1914, on avait au ranch un club de polo. Les cowboys du coin n’avaient la
plus fière allure lorsqu’ils affrontaient les clubs raffinés de polo de
Vancouver et Spokane, mais ils gagnaient régulièrement la coupe Winterton l’équivalent
de la coupe Stanley au hockey.
On trouve
encore sur le ranch de très vieux camion dont un Mercury 1947 qu’on utilise
encore quotidiennement. Il y a aussi des veaux mécaniques pour s’entrainer au
lasso. C’est un superbe endroit de l’histoire canadienne avec les montagnes
rocheuses comme fond. L’une des visites les plus intéressantes depuis le début
du voyage.
Nous irons
camper en face de chez Julie et Dave. Julie Comète est la fille de ma cousine
Jeanine et demeure à Fernie depuis un bon moment. C’était une globe-trotteur
qui s’est installé à Fernie après avoir fait le tour du monde.
Demain,
elle nous guidera dans la région de Fernie, une destination de ski,
mondialement reconnue.
1 commentaire:
Je n'en reviens pas tout ce que vous visitez.
Et que vous nous rendez intéressant.
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