Aujourd’hui,
l’odomètre du camion dépasse les 15,000 kms. Nous irons visiter Avery Island,
Une île habitée par la famille Avery depuis 1818. L’ïle est en fait un dôme de
sel qui s’étend environ 8 milles sous la surface de la terre. La pointe du dôme
est 16 pieds sous le sol.
C’est aussi
un parc tropical avec 5 kms de routes qui traversent une variété de plantes et
arbres locaux et importés. Principalement des chênes verts du sud centenaires.
C’est sur cette île qu’Edmund McIlhenny a inventé la sauce Tabasco et que ses descendants
continuent de la fabriquer depuis 150 ans.
Nous
commencerons la visite par le Jungle Gardens, à partir de la boutique cadeaux,
ou un beau spécimen d’alligator est exposé. Nous parcourons les 5 kms en
camion, mais nous aurions pu le faire à vélo ou a pieds. Il y a 600 variétés de
plantes, présentement les azalées sont en fleurs.
Il y a
plusieurs peintres, certains de renommée internationale qui participent à un
concours de peinture. Il y a beaucoup de marais qui hébergent des alligators. Nous
n’en verrons pas, mais on a trouvé un restant de botte, et on se pose toujours
des questions.
Les bambous
poussent d’un pied par jour et atteignent leur maturité en 65 jours. On croise
aussi un joli petit cactus en fleur. Il y a aussi un Bouddha qui date des
années 1100, Il a été volé en Chine, envoyé à New York pour y être vendu. Il a
été acheté et offert à McIlhenny, par des amis en 1938. On trouve tout autour, plein
d’offrandes en argent.
Les chênes
centenaires sont immenses et leurs branches s’étendent même sur le sol. Le fils
de l’inventeur de la sauce, Edward, est inspiré par l’histoire d’un Rajah
indien, qui avait bâti d’énormes volières pour sa collection d’oiseaux
exotiques. Lorsque que le Rajah est décédé, les volières ont été abandonnées et
les oiseaux ont quitté l’endroit, pour revenir les années suivantes.
Vers 1895, Edward a construit des volières
pour protéger l’aigrette neigeuse, un bel oiseau blanc qui était chassé pour
ses plumes. Les plumes ornaient les chapeaux des dames de l’époque. Les
chasseurs tuaient les oiseaux matures et leurs petits mourraient de faim. En
quelques années 90% des aigrettes neigeuses ont disparues. Edward a commencé
avec 8 oiseaux sous une volière. Il les a libérés à l’automne et 6 sont revenus
le printemps suivant, et 8 oiselets sont nés. 16 ans plus tard, ils étaient
plus de 100,000.
Les oiseaux
occupent encore le même site, bien qu’il n’y ait plus de volière. Ils aiment ce
site car il est protégé de leurs prédateurs naturels par des alligators.
Comme l’iles
est une mine de sel, ça se mélange bien avec des piments et ça fait de la sauce
Tabasco. Nous passerons visiter l’usine. Le tour est auto-guidé et nous
passerons à travers tout le processus de fabrication. La sauce Tabasco est
vendue dans 185 pays et étiquetée dans 22 langues. Même l’armée américaine en
met des bouteilles miniatures dans ses rations sèches depuis la guerre du
golfe.
Les piments
sont vieillis dans des barils de chêne pendant 3 ans. On scelle les barils avec
du sel, sur le couvert extérieur. La compagnie est aussi un fournisseur
officiel de la Reine d’Angleterre. Les employés sont reconnus pour leurs années
de service, on trouve bon nombre de noms français parmi ces derniers.
Les cueilleurs
de piments de l’année 1903, étaient principalement des afro-américains, et des
cajuns. On verra l’embouteillage de la
sauce. La visite se termine par la visite du Labo des Saveurs. Nous
participerons à l’expérience et on tombera en amour avec la sauce Chipotle. On
en rapportera quelques bouteilles pour nos BBQ de l’été prochain. On trouve
même sur place de la crème glacée aux piments Jalapeno, c’est un peu spécial au
goût.
Nous
complèterons seulement la moitié du programme d’aujourd’hui. Il faut s’adapter,
car on s’accroche un peu les pieds en visitant. Mais après 133 jours de visites,
on réalise que mieux vaut avoir du plaisir avec une activité que de courir et
ne rien apprécier.
Les
journées sont belles et agréables par contre les nuits sont assez fraiches.
Nous avons rejoint les enfants et nous rencontrerons Marc à New Orleans, en fin
de semaine. Chantal et Victoria vont bien. Et j’ai un contrat de rénovation au
retour. J’aiderai Chantal et son copain,
à refaire les planchers de sa maison. Je serai donc occupé au retour et je ne
risque pas de m’ennuyer des journées de voyage et de tomber dans une profonde
dépression.
Nous
surveillons quotidiennement la météo et nous avons hâte que cessent les
tempêtes de neige qui ravagent le nord-est des Etats-Unis, nous nous y
dirigerons d’ici une semaine.
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