Ce que j’avais
oublié de vous dire hier, c’est que suite à notre sortie en kayak, nous sommes
allés souper au Bistro du Capitaine, ou j’ai pu gouter à sa poutine au homard. Dans
les trésors du capitaine, il y a un petit autobus de Dolbec et Fils, c’est un
transporteur de Saint-Jean qui est encore en affaire.
Dans les
derniers jours, les vents sont plus fort ce qui permet aux artistes du
cerf-volant de faire de très beaux dessins dans le ciel. Il y a aussi toujours
sur les plages des artistes qui sculptent le sable. Nous irons, aujourd’hui
visiter le nord des Iles. C’est beaucoup plus tranquille, beaucoup d’espace et
peu de gens. Beaucoup se campent sur les plages et personne ne semble s’en
offusquer.
Grosse Ile,
c’est une communauté anglophone, des écossais pêcheurs. On arrête visiter la petite chapelle de 1925, l’Église Anglicane. C’est beau et sobre et on
y trouve un bel orgue et des vitraux splendides qui montrent le travail des
gens de la mer.
Ce sera
aussi ma dernière marche officielle du voyage, la 64 ième sur 75. Elle nous
amène sur la Plage de la Grande Échouerie, c’est là que des troupeaux de
morses, vaches des mers, allaient se faire dorer au soleil, Ils ont été exterminés
par les chasseurs en 1799. C’est une belle plage ou un petit couple, tout seul
au monde, pratique le yoga.
Dans le
village d’Old Harry on trouve la Petite École Rouge, une école anglophone de
1921. Le Comité Anglophone Madelinot a aussi aménagé un petit musée des
vétérans des Iles. 300 hommes sur une population de 8,000 ont servis durant la
deuxième guerre. 21 sont décédés, dont quelques-uns dans les camps de
concentration japonais. Partir des Iles, aller défendre Hong Kong et mourir de
faim, dans les camps de travail au nord du Japon, c’est tout un destin.
Nous avions
planifié d’aller diner dans la petite cantine des pêcheurs de Cap Dauphin, c’est
là qu’on trouve les plus grosses guédilles au homard au plus bas prix sur les
Iles. Une guédille, c’est un pain hot dog plein de homard. Ils sont en rupture
de stock, maudits touristes. On devra s’organiser avec des pétoncles. Leur cantine
est située dans un ancien congélateur de la coopérative de pêche. C’est frais,
c’est très bon et pas cher, on mange dans un plat de styromousse sur une table
de pique-nique; tout indiqué pour les pauvres voyageurs affamés.
Le port de
Grande Entrée est très beau et c’est aussi là que finit la route. C’est la
capitale Québécoise du Homard. On y trouve 100 bateaux homardiers et la moitié
du homard est livré ici. A la sortie du village se trouve l’ile Boudreau qu’on
ira marcher, c’est un des très beaux sites de marche des Iles.
Sur le
retour, on arrêtera voir comment se fabrique les cages à homard. Car on les
construit encore de la manière traditionnelle ici. De plus en plus, elles sont
manufacturées en métal et plastique dans des usines. Comme c’est une journée
plutôt venteuse et que c’est dimanche, il y a des dizaines d’amateurs de Kite Surf
dans les lagunes. Ça semble bien facile. Mais c’est un sport extrême. Un pro m’explique
un peu comment ça fonctionne et m’informe qu’un monsieur de 73 ans a suivi
dernièrement une formation avec succès. Donc il y a de l’espoir.
On sent que
la saison touristique ralentit, nous n’avons plus de voisins sur le terrain de
camping. Nous aussi on ralentit, on prend le tempo des Iles. Comme on dit ici :
Savourez lentement et souvenez-vous qu’aux Iles, on n’a pas l’heure, on a le
temps!
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