Nous
décidons de demeurer une journée de plus à L’Islet. Il fait très chaud, le
camping a une très belle piscine et la ville le Musée Maritime du Québec. J’irai
au musée et à la piscine en fin de journée. L’Islet est le village natal du
Capitaine J.E. Bernier. Le musée est construit dans un ancien couvent (1877),
auquel on a ajouté de nouvelles extensions modernes.
A l’arrière
du musée, on trouve le brise-glace Ernest Lapointe et NCSM (Navire Canadien de
sa Majesté) Bras d’Or. On visite le Ernest Lapointe à l’aide d’un audioguide. C’est
un beau brise-glace qui a été mis en fonction en 1941 et qui a toujours eu des
capitaines francophones. Le NCSM Bras d’Or,
par contre est un hydroptère expérimental de la Marine Royale Canadienne,
développé entre 1960 et 1971. Alexander Graham Bell, l’inventeur du téléphone,
et ses amis développèrent ce concept en 1919. Leur bateau a atteint 113,9 km/h
sur le Lac Bras D’Or en Nouvelle Écosse. En fait c’est un bateau sur ski ou ailes
portantes et c’est en l’honneur de Bell que ce navirfe de la marine canadienne
a été nommé le Bras d’Or.
Le
développement de ce bateau faisait partie du plan de défense de la marine
contre les sous-marins soviétiques. On voulait un bateau très rapide qui
pourrait détecter les sous-marins sans se faire repérer. En 1964, on signe le
contrat avec la firme De Havilland Aircraft of Canada, une compagnie qui
construit des avions. La coque du bateau sera fabriquée en aluminium à Sorel
par Marine Industrie.
En 1968, on
livre à la marine le FHE 400, (Fast Hydrofoil Escort). Le moteur de base est
une moteur diésel qui est le plus silencieux pour ce type d’armement et le
moteur qui le sort de l’eau est un turbine à réaction d’un avion DC 8, de
30,000 HP, ce qui lui permet d’atteindre des vitesses de 115 km/h. C’est plutôt
rapide pour un navire de guerre.
En 1971, on
abandonne le projet, c’est trop cher et ça demande trop de modifications. De
plus, il n’y a jamais eu de sous-marins soviétiques près des côtes du Canada. De
plus c’est plus facile de détecter les sous-marins à partir d’un avion. Nous
avons fait une très belle visite de ce navire expérimental qui fonctionnait
avec un équipage de 23. On a plutôt l’impression d’être dans un avion que dans un
navire.
Le musée
contient aussi une salle de maquettes. Ce sont principalement des modèles de
bateaux célèbres qui ont été reproduits. Il y a aussi une exposition sur les
phares, on réalise que ça a pris beaucoup de naufrages dans des endroits
particuliers avant que le gouvernement installe un phare dans cet endroit.
Une des
salles est réservée au Capitaine J.E. Bernier, né à l’Islet en 1852. Troisième
génération de capitaines de bateaux, ce fut le plus grand navigateur canadien.
Il était reconnu entre autre d’être le plus rapide pour traverser l’Atlantique.
Il a exploré le grand nord canadien. Il a pris possession des iles de l’arctique
au nom de canada en 1909. Il fut le premier propriétaire de terrains dans l’arctique,
ou il avait établi des postes de traites avec les esquimaux. J’ai ajouté sur ma
bucket list, de lire son autobiographie.
On trouve
dans la chalouperie de nombreux canots et barques. Il y a aussi un super vidéo
et une petite maquette sur l’Égarée II, un radeau qui a traversé l’Atlantique.
L’Égarée I, a coulé près de Terre-Neuve. L’Égarée II était construit avec des
billots de cèdre de Colombie-Britannique, d’un diamètre de 18 à 24 pouces. C’est
un bois qui flotte très bien et qui n’est pas affecté par l’eau. Un projet
assez flyé.
Près du
camping, il y a une petite chapelle Saint
–Joseph ‘’Secours des marins’’. Construite en 1834, elle a été dédiée, en 1934,
aux marins ainsi qu’à la mémoire de ceux disparus en mer. La liste des disparus
est à date. On y trouve le nom du pilote d’hélicoptère du navire de la garde côtière
qui s’est écrasé dans l’Arctique en 2013. Sur le camping, je vois une belle
petite caravane T@B avec une extension. Il y a aussi une compétition de
sculpture de sable près de la plage. La piscine du camping est énorme, et un excellent
endroit pour finir la journée. Le Musée Maritime du Québec est certainement un
de nos plus beaux musées. En soirée, nous avons tenté de voir les perséides,
mais pas de chance le ciel s’est ennuagé. On annonce de la pluie pour les
prochaines journées. On va s’adapter à la météo. On roulera vers le soleil, si
la pluie dérange notre voyage.
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