Comme il
fait moins beau ce matin, nous irons visiter la Centrale thermique des IDLM,
car ici toute l’électricité est produite à partir de 6 gros moteurs diésel à 16
cylindres. Ce sont des moteurs de gros navires, ils pèsent 137 tonnes chacun.
Hydro avait considéré un câble sous-marin, des éoliennes et finalement la
centrale thermique, c’est ce qui était le moins cher en 1991. Les madelinots
paient le même prix que tous les québécois pour leur électricité. Mais une
centrale thermique c’est plus cher à opérer qu’un système s conventionnel de
barrages. Donc, il y a sur l’Ile une subvention pour le chauffage au mazout. Il
en coute la moitié prix de chauffer sa maison avec du mazout que de
l’électricité de la centrale thermique.
Les gros
réservoirs de 10 millions de litres sont remplis à partir du port par des
pétroliers, Un oléoduc de 3 km de long et 14 pouces de diamètre transporte le
mazout. La visite est excellente et dure 90 minutes. Malheureusement, on ne
peut prendre de photo. Dans le futur, on va créer un parc d’éolienne privé et
hydro achètera l’électricité dont elle aura besoin.
Au camping
un propriétaire d’un Westfalia tente d’y attacher une cage à homard, je suis
prêt à gager qu’elle n’arrivera pas à destination. On trouvera la boutique à cadeau, finalement,
ou Claudette trouvera ce qu’elle cherche. On fera quelques petites visites de
dernières minutes, un dernier phare, une plage avec des falaises de grès gris,
cormorans sur des rochers.
Partout aux
Iles, on trouve de belles maisons dans la nature avec des couleurs toujours
brillantes. Près de notre camping se trouve une très belle plage de grès rouge
avec des grottes et à l’abri du vent, car ce matin, il vente plus que jamais.
En
après-midi, alors que Claudette ira à la plage, j’irai visiter le centre
d’interprétation de la mine de sel Seleine. Toutes les iles sont assises sur
des dômes de sel. A Grosse Ile, ou la mine est située, on trouve le sel à 26 mètres
de profondeur. 110 employés travaillent 24 heures par jour, 7 jours semaine
pour exploiter la mine. Il y a encore du sel pour 30 ans. Ils ont des galeries
à 300 mètres sous la mer et s’étendent jusqu’à un diamètre de 1,6 km. Le sel
sort jusqu’à 98% de pureté. Le sel est utilisé pour le déglaçage des routes.
Pour l’utiliser sur les routes, il doit être à 94% pur, donc on y a joute
d’autres produits pour le rendre acceptable.
L’opération
est assez simple, on sort le sel du sous-sol, on le transporte dans un grand
hangar par convoyeur et ensuite du hangar au bateau par un autre convoyeur. 70%
de la production est destinée au Québec.
Je jetterai
un coup d’œil à l’aéroport, c’est petit, mais agréable. Sur le retour, je fais
le plein et achète un peu d’épicerie. En vérifiant avec la direction du
camping, on s’aperçoit qu’il y a eu erreur dans ma réservation. Je dois changer
de site, car la caravane de la Fédération Québécoise de Camping Caravaning
(FQCC), arrive sur le traversier de 19h, 22 caravanes en tout. Je me suis
réinstallé 10 minutes avant leur arrivée, je crois que la patronne se sentait
un peu responsable et ne m’a pas chargé pour cette dernière nuit.
Ce soir, il
y a trois musiciens madelinots qui viennent jouer pour 90 minutes. Un joue de
la bone music. C’est de la musique avec des os d’animaux. Je n’avais jamais vu
ça, mais semble que sur You Tube, il y a en plein et plusieurs groupes
organisés aux USA. Il semblerait que c’est le premier instrument de musique.
Dans la préhistoire, il y avait des orchestres symphoniques qui jouaient avec
des os de mammouth.
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