On démonte
le campement et on s’apprête à partir, Roger Lange m’informe qu’il a un
problème à fermer son extension de caravane. Effectivement, il a un gros
problème le piston qui l’ouvre et la referme est déconnecté de l’extension,
cassé. On appelle Jean-Guy à la rescousse pour resouder les morceaux. Ça
fonctionnera en partie, mais, c’est trop lourd il faudra renforcer la pièce. On
trouve le soudeur du village qui viendra nous donner un coup de main. Il
fabriquera une pièce et viendra l’installer, tout ça en 2 heures. Il ne veut
pas être payé, il nous suggère plutôt de lui donner un pourboire. Roger lui en
donnera un gros.
Finalement
on dinera sur le site et prendrons la route vers 12h. C’est nuageux et il fait
26 degrés Celsius. Juste avant d’arriver à la Mer de Cortez, nous devons
descendre ce qu’ils appellent la Côte de la Mort. Une longue descente aux
enfers. On croise une remorqueuse qui s’affaire à remonter quelqu’un, ou ce
qu’il en reste, qui est passé à travers le garde-fou. C’est là qu’on apprécie
nos freins moteurs.
Nous
arrêtons à Santa Rosalia pour visiter. Ce n’est jamais simple de trouver du
stationnement pour nous 3, nous avons besoin d’au moins de 150 pieds d’espace.
Nous sommes chanceux la sécurité du port nous permet de se stationner dans
l’entrée du site du traversier. Santa Rosalia est une petite ville qui a été
fondée par une compagnie minière française en 1880 pour exploiter un gisement
de cuivre jusqu’en 1950. Toute la ville a été construite en bois importé de
l’Oregon, et en style colonial français. L’église est unique, elle a été
dessinée par Gustave Eiffel, en 1884, le constructeur de la Tour Eiffel. Elle a
été construite en 1887, exposée à Paris près de la Tour Eiffel, démontée et
envoyée à Santa Rosalia, par bateau, en passant par le Cap Horn. Elle a été
remontée entre 1895 et 1897. En fait c’est un gros jeu de mécano, (aujourd’hui
on dirait Lego) toutes les pièces sont en métal et s’assemblent l’une dans
l’autre.
Il y a une
petite boulangerie française qui a résisté à l’influence mexicaine. Mais pas de
chance, nous qui rêvions de se trouver quelques bonnes baguettes, elle est
fermée le dimanche. La ville est très à
l’avant-garde, on y préparait la fête des lumières. Les trottoirs sont larges
et aménagés pour les fauteuils roulants. Ils ont même installé des balançoires
pour fauteuils roulants dans un parc.
Le thème de
Noel est omniprésent dans la ville, ça fait toujours drôle de vivre ça, car on
se sent en plein été. Nous arriverons finalement au paradis, à la plage de Santispac,
ou les voyageurs s’installent comme bon leur semble sur la plage. Il y a
beaucoup de canadiens et une de nos connaissances de la Saskatchewan viendra
nous saluer. Les pêcheurs mexicains sont aussi au rendez-vous et viennent
offrir leurs produits frais aux campeurs. Roger Lange fera le test des
palourdes fraichement pêchées, il y a moins d’une heure et s’en achètera un
sac.
En
conclusion, une petite journée en terme de kilométrage, 153 kms, mais avec la
réparation de l’extension de Roger, la descente de la côte de la mort, la
visite de Santa Rosalia et l’arrivée au paradis terrestre, la journée a été
fort bien remplie.
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