Le Malarrimo
RV Park est un camping typiquement mexicain. Il est situé derrière un hôtel/restaurant.
C’est difficile de s’y installer avec nos gros véhicules. L’eau est rationnée
et l’électricité n’est pas fiable. Donc, on vérifie toujours avec un testeur si
la polarité du circuit est bonne et ensuite on y collecte notre Surge
Protector, une boite électrique pour nous protèger des fluctuations du courant.
Lorsque ce dernier nous donne une lumière rouge, on ne se connecte pas sur le circuit.
C’est là
que ça se complique, on doit se servir de la génératrice pour recharger les
batteries de la caravane, l’ordinateur, le IPad, le téléphone, le Jetpack
(internet), le rasoir électrique et les piles des caméras. Le réfrigérateur est
toujours sur le gaz pour tout le voyage au Mexique. C’est notre plus important
atout, et on ne peut se permettre de le perdre.
Ce matin,
un petit problème, Roger Lange a la Turista. Affaibli, il passe son temps entre
le lit et la toilette. On restera ici le temps qu’il guérisse. Entretemps, il
prend de l’immodium, des jus et c’est le repos complet.
Ma toilette
fait aussi des siennes. La valve qui régularise l’entrée d’eau dans le bol ne
fonctionne plus. Il faudra surveiller pour que le bol ne se remplisse pas et
déborde dans la caravane. Il s’agit de fermer la pompe après avoir tiré la
chaine. C’est le genre de problème qui sera difficile à régler au Mexique.
On
modifiera donc légèrement nos plans, on en profitera pour faire le lavage,
mexican style. On apporte notre linge à la lavanderia et pour le même prix qu’au
Canada ou Etats-Unis, il nous reviendra tout propre et bien plié dans de beaux sacs
de plastique. Cela permettra aussi aux filles de venir visiter la saline de
Guerrero Negro.
Cette
dernière est unique au Mexique et produit 1 million de tonnes de sel
annuellement. Elle appartient au gouvernement mexicain (51%) et au Japon (49%).
Au Japon on se sert de sel dans la fabrication des automobiles. Notre guide Roberto est un ingénieur chimiste
retraité, qui a travaillé ici plusieurs années.
Le tour est
excellent, Roberto prend le volant du camion. Il conduit sportivement et nous
explique les choses en se servant de ses 2 mains. Heureusement que les routes
sur le site sont larges et belles. Elles sont construites à partir des impuretés
du sel.
Le
processus est simple, on pompe des millions de litres d’eau salée dans de
grands bassins naturels. Le vent, le soleil évaporent l’eau et le sel est
disponible. Le processus prend 1,5 an. Quand
on regarde les bassins, c’est exactement comme de la neige glacée. Excepté que
c’est chaud et pas glissant du tout.
On passe un
grader pour en faire de petits monticules qui sont ramassés par une énorme
souffleuse qui dépose le sel dans d’énormes camions. Le sel est amené à l’usine
ou il est lavé et transporté par des convoyeurs vers des barges. Ces dernières
l’apportent plus au large pour le transférer dans de gros navires. Le surplus est mis dans un immense tas qui
devient une montagne de sel. Un bulldozer se promène sur le dessus de la
montagne pour s’assurer que ça ne prenne pas en un bloc. C’est exactement le
même principe que nos salières, mais en immensément plus gros. Une superbe
visite.
De retour
au camp, un 5 à 7 ou Roger Lange est à l’eau. On va chercher notre linge pour
18h et on en profite pour faire un peu d’épicerie. A l’épicerie, je croise une
superbe moto Triumph, d’un hollandais qui fait le tour de monde.
Nous sommes
au pays des baleines grises, en principe, elles arrivent vers le 15 décembre.
Selon Roberto, quelques-unes sont arrivées, On ira vérifier ça demain.
On verra
aussi comment ira Roger Lange, à date, on pense qu’il va survivre.
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