Je n’ai pas
réglé mon problème de ressort cassé. Avec le responsable du camping, nous avons
fait tous les téléphones possibles, sans résultats. Les mécanos sont
probablement tous partis à la pêche. J’ai un plan B, si je me rends à notre prochaine
destination, Rocky Harbor, j’ai contacté un garage qui pourra réparer la
caravane. Il s’agit de s’y rendre, c’est ce qu’on tentera de faire demain.
Donc,
aujourd’hui, on ira visiter, le Lieu Historique National du Canada de Port au
Choix. C’est un bel endroit, avec de belles présentations sur les autochtones
de l’Archaique maritime, ces gens ont habité la région, il y a 6,000 ans. Ils
vivaient de la mer, vivaient bien et vieux. Ils habitaient Port au Choix, qui à
cette époque était une ile.
Leurs
maisons étaient un mélange entre la tente et la yourte. La structure était des
vertèbres de baleines ou des perches, couvert de peaux de phoques. Les bords
inférieurs étaient isolés avec des mottes de terre ou de la neige. Ces abris
avaient 6 mètres de diamètre et 2,5 mètres de hauteur au milieu. Le plancher
intérieur était creusé de quelques pieds et il y avait un feu au centre.
À l’extérieur,
je croise un camper maison ingénieux construit dans un camion de livraison, c’est
un australien qui y habite. Nous irons marcher le sentier de Phillip’s Garden,
une randonnée de 7 km qui nous amènera sur le site des villages préhistoriques.
Il y a 144 sortes de plantes, dont de très belles et rares fleurs. C’est
impressionnant car le climat est rude, l’été dure à peu près 3 mois. Sur le
bord de la mer, on a érigé deux sculptures l’une d’un kayak et l’autre d’esquimaux
qui sortent un phoque de la mer. Il y a eu sur ce site jusqu’à 55 maisons abritant
chacune 2 familles entre 500 avant J.C et 600 ans de notre ère.
Nous irons
ensuite au phare de Pointe Riche, tout à côté, on trouve la représentation artistique
d’une hutte. Nous croisons de belles motos avec des remorques représentant l’histoire
de Bombardier. Dans le centre-ville, il
y a un cimetière indien, découvert en 1967 lorsqu’un citoyen creusait une cave
pour le cinéma du village. Les archéologues ont trouvé 88 personnes dans 53
fosses, toutes bien conservées. C’est le type de terre qui permet de conserver
os et artéfacts toutes ces années. C’est le plus grand lieu de sépulture des
chasseurs/cueilleurs en Amérique du Nord. Ces tombes datent de 5,000 à 1,000 ans
avant J.C.
Tout à côté,
il y a le French Rooms un centre culturel. Ici les français ont pêché de 1713 à
1904, alors qu’ils ont échangé ce droit contre une morceau de terre en Afrique.
On y présente un film sur la réinstallation des gens lorsque le gouvernement
dans les années 60 a décidé de fermer 300 petits villages. On y voit la maison à
deux étages d’une famille de 10 enfants déménager.
On a mis la
maison à l’eau et on l’a tirée avec des bateaux de pêche jusqu’à Port au Choix,
Le premier quart de la maison était sous l’eau, On l’a sortie avec un bulldozer
et placée sur un terrain. Voilà, vous êtes réinstallés. Pour les années
suivantes, on a fabriqué une barge pour transporter les autres maisons. Ce film
est hallucinant. On trouve encore 7 fours français sur l’ile, et on s’en sert
pour attirer les touristes. On y cuit du pain quotidiennement. On fait la même
chose avec la morue séchée et la chaloupe de pêcheurs basques/français. La
journée a été brumeuse, mais le soleil réapparait après le souper.
Demain on
reprend la route, en espérant se rendre au prochain endroit sans problème.
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