Le départ est un vrai branle-bas de combat car on remplit les véhicles d'eau à partir d'un même boyau et il faut bouger chaque véhicule(4). En plus il faudra réveiller un mexicain pour qu'il déplace son camion. C'est un gros mexicain barbu et d'est dimanche matin. Par contre, une fois réveillé, il est fort sympathique Il conduit un Ford Explorer de modèle récent. C'est un mexicain à l'aise et il s'intéresse à mon camion. Il me demande s'il peut y jeter un coup d'oeil, OK avec moi. La pression d'eau étant basse ca prendra du temps à remplir tous les réservoirs, on fera donc un peu de social avec nos amis brésiliens. On échangera nos courriels et on jouera une petite partie de soccer avec leur petit garcon de 6 ans. C'est un excellent gardien de but, on ne lui donne pas trop de chances, on s'est fait un nouvel ami.
Finalement c'est le départ, on se dirige vers le cenote de Xkeken, un puit naturel dans une caverne avec une ouverture dans la voute où passent les rayons de soleil. Xkeken veut dire porcelet en maya. Dans les années 50, un porcelet s'est perdu et est revenu tout mouillé, c'est comme cela qu'on a trouvé ce cenote. On y descend par des marches abruptes en tenant un gros cable. C'est un lieu spectaculaire, un grand bassin d'eau profonde, de couleur turquoise, rafraichissante. On se baigne sous d'énormes stalactites, l'eau est bonne et il y a des gens de partout. On croise une mère de St-Tite avec ses deux adolescentes. Elles voyagent sacs à dos. Nos brésiliens nous y rejoignent, les 2 enfants se paieront la traite. Même Henriette qui est un peu craintive dans l'eau, s'aventurera dans le puit.
De retour sur la route, on traversera Valladolid avec quelques détours parce qu'il y a toujours de la construction. Bon exercice de conduite. On restera sur la libre jusqu'à Cancun. La libre c'est la route normale, l'autre c'est la cuota, l'autoroute payante . On préfère la libre parce qu'il y a toujours des choses à voir. Par contre c'est beaucoup moins rapide.
On prendra une pause à l'entrée d'un petit poblado. Deux petites filles d'environ 5 et 2 ans viendront nous voir. Elles sont belles à croquer mais nus pieds. Il y a plein de vitre cassée et de déchets sur les bords de la route. Les filles leur donneront des regalos (cadeaux). A voir leurs sourires, c'était les mères Noël qui venaient de traverser leur village.
Finalement, on arrivera à Cancun, sous un nuage et on traversera un bidonville, la vieille ville et on apercevra sur la droite le secteur hotelier, le coin artificiel de Cancun. Le seul camping se trouve à environ 5 km du secteur hotelier. Sur le chemin, les plages sont remplies de mexicains qui s'apprêtent à les quitter, car c'est dimanche et ils font comme nous, ils vont à la playa en famille.
Arrivés au camping, on sera désappointé, c'est un peu bordélique, des véhicules abandonnés, des cabanas habités par des familles, ca fait un peu bidonville. Il y a un groupe de 4 véhicules de québecois, des gens qui se dirigeaient vers la terre de feu, (bout de l'Amérique du Sud). Ils ont une année sabbatique, mais viennent de réaliser que ca leur en prendra 2 et des traversées en bateau qui sont très chères. On ne passe pas nécessairement en Amérique centrale, car il y a des conflits armés. On leur conseille de parler avec nos amis brésiliens, qui viennent juste d'arriver et qui ont déja fait l'expérience. Notre ami Juon Carlo, le petit brésilien de 6 ans vient nous saluer,. Je n'ai jamais vu un petit garcon courir autant et si vite.
Demain, visite à la banco et du secteur hotelier de Cancun
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