jeudi 13 février 2014
Voyage en Arizona, Mercredi 12 février 2014, Jour 49, Altitude 5057 feet Peak, Superstition Mountains, Arizona.
Aujourd'hui, nous ferons notre quatrième marche du Défi de Joe, le comptable. Le Pic 5057 est 5,057 pieds en altitude, le plus haut sommet des montagnes Superstition. C'est la randonnée la plus difficile, elle est quotée extrème, 3,800 pieds de montée. On fera, moi et Roger Lange, la randonnée avec 2 personnes de plus de 70 ans, Peter et Carolyn. Cette dernière a 71 ans. Elle a déja marché avec nous.
Nous prendrons le sentier des hiéroglyphes, des rocs gravés de dessins indiens d'au moins 800 ans. Ces hiéroglyphes sont situés près de petites étangs qui ont toujours de l'eau a l'année. Il y a aussi une petite caverne qui servait d'abri aux indiens. Peter et Carolyn ont déja fait cette randonnée, ils seront nos guides. Les sentiers ne sont pas marqués. Il y a bien des cairns et quelques points de peinture blanche, ou on ne peut installer un cairn. Tout est fait par des randonneurs.
Il y a plusieurs facon d'accéder au sommet. Peter a décidé, ce matin, de prendre un sentier plus court, car nous avons tous des billets pour le spectacle Brulé, des Lakotas du Dakota du Nord. Nos billets sont pour le spectacle de 16h.
On partira du parc au lever du jour, a 7h30 et nous serons sur les sentiers a 8h. Le sentier le plus court est difficile a trouver et a suivre. Il est aussi extrème. On grimpera a travers deux crevaces, qui seront dangereuses, impressionnantes et demanderont de grands efforts. Chemin faisant, on ramasse beaucoup d'aiguilles de cactus, mais avec l'adrénaline, on ne sent rien. Entre les piqures de pics de cactus et notre vie, le choix est facile.
En arrivant près du sommet, le sentier passe directement sous un immense roc en balance, on passe assez rapidement. Je prend une photo de deux pics de cactus dans la jambe de Roger Lange. Mais quand on en a 20 et plus dans les jambes, on ne prend pas de photos, on les arrache au plus crisse.
Sur les sommets, il y a toujours des markers en métal incrustés dans le roc, de la U.S. Geological Survey, la meme chose est aussi vraie au Canada. Il y a aussi une boite pour les géocacheurs, ce qui me fait penser a mon beau frère Jean, un amateur de cette discipline.
Nos photos et la photo du marker sont nos preuves de l'ascension. Pour la descente, nous prendrons un nouveau chemin plus facile.
Sur le début de la descente, il y a de grands rochers qui font penser aux géants de l'Ile de Paques. On ne trouvera pas le sentier qui descend vers notre point de départ. On décide donc de faire du bushwacking, c'est-a-dire de se frayer un chemin vers le lit de la rivière en bas de la montagne.
Ce ne sera pas le plan du siècle, mais c'est notre solution. On se fera grafigner en masse, et ce sera extrèmement difficile et lent. On aura pris 4 heures pour se rendre au sommet et 5 heures pour descendre. En principe la descente prend la moitié du temps, au pire le 3/4. J'ai apporté 2 bouteilles de 800 ml d'eau avec de la poudre magique, 1 cannette de V8 de 12 oz, 2 bouteilles de Gatorade de 12 oz, et j'ai manqué de liquide.
Vers la fin du sentier, on croise de superbes cactus et finalement 2 filles avec leur chien qui font de la photo. Elles ont beaucoup d'eau et nous remplissent mes deux bouteilles de Gatorade. Ca aidera car nous sommes tous déshydratés. Probablement que suis le plus déshydraté du groupe, j'ai calculé que la descente serait plus rapide que la montée et j'ai bu en conséquence. Ce qu'il faut faire c'est de conserver selon la facon que la randonnée se passe, il ne faut pas anticiper comme j'ai fait.
On croisera sur les rochers des dessins de plants de marijuhana, probablement des indications, ce sont nos hiéroglyphes des temps modernes. On arrivera au stationnement au coucher du soleil. La lune est déja dans le ciel. Nous sommes tous déshydratés. Chacun a sa recette. La mienne, je suis passé a l'épicerie et j'ai ramassé 1,89 litre de lait au chocolat (1/2 gallon américain) et 1,5 litre de Pepsi. De la fin de la marche au coucher, je boirai presque tout ce liquide. J'aurai assez d'énergie pour aller voir le spectacle du Brulé. C'est mon voisin qui controle les billets et il a vu nos femmes cet après-midi, il sait que nous étions sur le sentier. Il honorera mon billet et je vous parlerai de Brulé demain.
Cette randonnée, quotée extrème, est la plus difficile que j'ai fait dans ma vie. Je sais que j'ai écrit cela, il n'y a pas si longtemps, mais c'est comme ca. Après le Pic 5057, toutes les autres randonnées sont du gateau. meme le Grand Canyon. Coté déshydratation, j'ai connu ca il y a 40 ans, lors d'un exercice d'évasion, pendant mon cours d'officier. On devait parcourir, sur une période de 3 jours, une distance de 35 kms, sans se faire prendre par l'armée. A l'arrivée, j'ai bu directement du lac quelques litres d'eau.
En conclusion, un bien beau défi de réalisé, a ne plus refaire, une aventure extraordinaire, des paysages inoubliables. J'aurai besoin d'une nouvelle paire de gant de cuir, les miens sont maintenants percés. Mes pantalons iront au lavage, c'est la seule facon de se débarasser des centaines de petites échardes d'aiguilles de cactus qui sont restées dans le tissu. Et pour les lecons apprisent, je pense que mon ami Roger Lange portera des pantalons longs a l'avenir. Pour une première fois de sa vie, il a complétement mouillé sa casquette. Sur la descente, il est tombé a la renverse, tout près d'un gros cactus en décomposition. il l'a échappé belle, s'il était tombé sur un cactus vivant, nous serions encore la a lui enlever les aiguilles des fesses.
Carolyn, notre petite dame de 71 ans, était la première rendue au stationnement, une vraie machine. Excusez la longueur de ce texte, je suis encore sur le buzz de lait au chocolat et Pepsi combinés.
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