Nous
quittons la forteresse (le camping) pour aller visiter Tepotzotlan, un pueblo
magico (village magique). Le village compte 88,559 habitants et est situé à 35
kilomètres au nord de la ville de Mexico. C’est un très beau village ou les
gens de la ville de Mexico viennent relaxer.
La place
centrale est entourée de beaux restaurants et de nombreux kiosques de
nourriture et d’artisanat, tous ces kiosques sont très beaux et les produits de
très grande qualité. Nous sommes les seuls touristes au village. Une famille de
mexicains, veut absolument se faire photographier avec nous, et les parents
insistent pour que leurs enfants nous parlent avec le petit peu d’anglais
appris à l’école. Comme nous sommes de sympathiques canadiens, nous embarquons
dans le jeu.
On croise
une superbe Citroen DS qui brille comme un sou neuf. L’Iglesia San Francisco
Javier (Saint Françoix Xavier), est fermée, elle ouvrira à 13h pour un concert,
on y reviendra. Entretemps, les gars iront visiter le Museo Nacional Virreinato
(Musée National du Vice-Roi) tandis que les filles iront magasiner des bijoux en
argent. C’est l’un des plus beaux du Mexique avec 300 ans d’art religieux et
colonial.
On y
retrouve des maquettes des trois navires de Christophe Colomb, des armures
anciennes, de beaux meubles et de superbes peintures murales. C’est un immense
complexe qui était à l’origine un séminaire pour les jeunes indiens nobles. C’était
aussi une école de langues pour les missionnaires, qui venaient y apprendre les
langues indiennes.
Il y a une vitrine
d’objets de flagellation, un peu moins à la mode aujourd’hui. On y trouve aussi
une superbe bibliothèque antique. A l’intérieur des murs, se trouvent de
magnifiques jardins d’orangers avec de belles fontaines qui servaient de lieux
de repos pour les religieux.
Les espagnols
étaient de grands voyageurs. On trouve la carte des trajets de navigations du
Mexique vers l’Asie et retour. Ils se rendaient d’Acapulco et de Cabo San Lucas
vers les Philippines, la Chine, le Japon, Macao et tout le reste de l’Asie, et
revenaient en remontant vers l’Alaska. Ils se servaient des vents prédominants
et des courants marins, et tout cela avant 1600.
Dans le
musée, se trouve la Capilla Domestica, une superbe petite chapelle toute en or.
Début après-midi, nous retournerons à l’Iglesia pour le concert tandis que
Diane et Jean-Guy iront explorer les différents kiosques de musique et participeront
à un concours de danse. Ils gagneront un beau ballon rouge en forme de cœur.
L’église
est fabuleuse, elle contient des autels dorés exubérants. Elle a été construite
par les jésuites à la fin du 16 ième siècle, et ils avaient beaucoup de moyens.
Le concert est aussi excellent, le pianiste est un grand musicien qui
fréquentait le conservatoire à 6 ans et composait à 9 ans.
J’expérimenterai
mon premier système de toilette payante avec entrée automatique. On doit
insérer 5 pesos pour débarrer le tourniquet. Je cherche dans mon portefeuille
une pièce de 5 pesos. Comme je n’en trouve pas, un jeune mexicain qui m’observe
m’en donne une. Je veux lui donner un billet de 20 pesos, mais il n’en veut
pas. Les jeunes mexicains sont très respectueux des ainés.
De retour
au camping, (la forteresse), la porte est barrée, on sonne et il n’y a personne
sur le site. Les deux autres couples de campeurs, des allemands, sont partis
demeurer au centre-ville de Mexico pour 4 jours, c’est plus facile que de se taper
le trajet quotidiennement.
Nous sommes
coincés. Les murs entourant le camping sont d’au moins 10 pieds de hauteur.
Comme on connait bien le site pour l’avoir marché et exploré, on sait que le
domaine est construit en terrasse. De l’autre coté du mur de gauche de l’entrée,
il y a une terrasse. Diane montera sur le dos de Jean-Guy, les deux Roger, la
pousseront par les pieds, pour la propulser de l’autre côté du mur. Elle
atterrira sur la terrasse et pourra redescendre par les escaliers et nous
ouvrir la porte d’entrée.
En début de
soirée, le propriétaire et son épouse, Edith, avec qui j’ai fait les
réservations par téléphone, réalisent qu’ils nous ont complètement oubliés. Ils
accourent au camping et réalisent que nous sommes à l’intérieur. Ils viennent s’excuser
et nous apprennent que le grand-père d’Edith vient de décéder à 103 ans.
Ils ont été
complètement débordés par l’évènement et c’est la raison de leur oubli. Je les
rassure en leur disant que c’était un beau petit défi et que finalement on s’était
bien amusé. Je leur ai dit de rassurer leurs voisins et que ces derniers
peuvent dormir en paix. Généralement, les canadiens, entrent par les portes au
lieu d’escalader les murs. On en a bien ri, et l’aventure continue.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire