Ce matin
nous allons visiter le village d’Angahuan et l’église ensevelie sous la lave du
volcan Paricutin. Nous amènerons nos voisins Toni et Alexandra, un couple de la
Colombie britannique, rencontré au dernier camping. Du mirador du village nous
voyons le volcan et le champ de lave de 25 km carré.
Pour se
rendre à l’église, nous avons le choix d’y aller à cheval ou a pied, nous
optons pour la marche et partons à l’aventure avec notre guide Lasaro, Il parle
le purépecha et l’espagnol. Les indiens récoltent la sève des pins qu’ils vendent
pour faire du savon et de la peinture. Ils ont leur propre plantation de pin et
s’assurent de reboiser leur territoire.
Après 3 km
de marche, nous voyons enfin le clocher de l’église de San Juan
Parangaricutiro, construite en 1618. Le Paricutin est l’un des plus jeunes
volcans au monde. Le 20 février 1943, un paysan labourait son champ quand il a
vu de la fumée en sortir. Il a essayé de colmater la fuite pour s’apercevoir qu’il
avait affaire à un volcan en éruption.
Les 4,000
villageois ont quitté le village à pied, marché 33 kms pour aller s’établir
ailleurs. Il n’y a pas eu de perte de vie. En une année le volcan a recouvert 2
villages et un cône de 450 mètres est apparu. Le volcan a été en activité
pendant plus de 9 ans.
Tout ce qu’il
reste des deux villages, c’est une partie de l’église. Autour de l’église la
lave est plus haute que la bâtisse. A l’intérieur, la coulée de lave s’est
arrêtée juste devant l’autel. On peut encore voir la porte d’entrée de l’église.
C’est très difficile de marcher à l’intérieur de l’église, on va d’un bloc de
lave a un autre, une vraie randonnée de chèvre de montagne.
Mais le
fait de se rendre jusqu’au fond de l’église est une expérience unique. On se
demande si c’est le fruit du hasard si l’autel a été épargné ou si une force
divine a arrêté le flot de lave. La marche est particulièrement difficile, nous
sommes à plus de 8,000 pieds d’altitude et nous manquons d’air.
Sur le
retour nous arrêtons visiter la plantation de pin. Nous rencontrons un groupe d’étudiants
qui se dirigent vers l’église à cheval. Nous visiterons le musée local et finalement
le village. Lazaro nous invite chez lui. La porte d’entrée de sa maison raconte
l’histoire du village enseveli en 8 tableaux.
Sa femme porte le costume traditionnel qui est très coloré. Elle monte
une grande pièce de tissage sur un métier traditionnel. Elle est assise par
terre, porte une large ceinture qui lui permet d’étirer la pièce tout an ayant
un support lombaire.
Nous en profiterons pour faire des achats. Une pièce tissée en laine à
40$, lui aura pris 5 jours de
travail. Nous visiterons leur cuisine antique (190 ans) construite par
leurs ancêtres. On y prépare des tortillas sur un feu de bois à partir d’épis
de mais. Finalement nous irons visiter l
Église Saint Jacques Apôtre du village, l’une des premières du Mexique. Elle a été
construite par les franciscains en 1530. Nous sommes dans un village de
bucherons et les gens ne se gênent pas pour dépasser les limites de chargement
des camions. Nous visiterons aussi l’école ou 157 jeunes étudient. L’école
possède aussi une belle petite chapelle, la principale nous en ouvrira les
portes. De retour au camping, je réalise que je devrai reposer mes portes d’armoires.
Je les ai réparées ce matin un mexicain m’a laissé une bouteille de pepsi
remplie de colle à bois. Je pense que la réparation tiendra le coup. Une courte
baignade, semble que l’eau s’est refroidie depuis hier et nous finirons la journée
avec notre 5 à 7 en compagnie de nous amis.
Une très
belle visite, très bien reçu par une guide du village, Juan Lazaro, qui a pris
tout son temps pour nous faire expérimenter son village. Il nous amené chez
lui, rencontrer sa femme, fait visiter sa maison et nous a présenté à la
principale de l’école. Nous avons été privilégiés de le croiser. Nous le
recommandons fortement, son numéro de téléphone 452 114 2153, il n’est pas encore
sur le net.
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