A 7h15,
sous une pleine lune, au lever du jour, nous irons prendre notre bain d’eau
chaude. Plus on y va de bonne heure, plus l’eau est chaude. La distance entre
la piscine et la caravane est de quelques centaines de pieds. C’est juste assez
loin pour avoir un peu froid sur le retour. Nous avions laissé le foyer allumé
et c’était juste parfait au retour.
Aujourd’hui,
nous irons visiter la région du Lac Chapala, la plus grande étendue d’eau douce
au Mexique. Le lac mesure 80 kms par 38 kms. Il est situé à 40 kms au sud de
Guadalajara, soit une demi-heure en voiture. Le lac sert de source d’approvisionnement
d’eau pour Guadalajara et est à moitié vide. C’est dommage mais c’est la
réalité des villes dans le sud-ouest de l’Amérique du nord, qui ont de plus en
plus besoin d’eau.
En quittant
le camping, une petite camionnette arbore une belle peinture du Christ sur sa
tailgate. Toute la région du Lac Chapala est un lieu de retraite privilégié de
canadiens et américains. Le secteur compte de nombreux et immenses restaurants
sur le bord du lac.
Nous
visiterons le village d’Ajijic, une communauté d’artistes. On y trouve de
nombreuses petites boutiques, restaurants et hôtels. La grande majorité de la
population est blanche et retraitée. Il n’y a pas une chambre de libre dans
tout le village présentement. Tous les commerçants mexicains parlent anglais.
On s’arrête chez un petit commerçant qui vend du jus de coco, dans un sac de
plastique avec une paille. Il nous donne aussi la pate à l’intérieur de la noix
de coco. On aime bien faire des expériences de ce genre en autant que les
assaisonnements ne sont pas trop picanté.
Les chiens
du village se sont donné rendez-vous devant la boucherie. Que le village
nourrisse les chiens fait partie des coutumes mexicaines. Le village arbore de
belles murales. La place centrale est jolie et on y trouve des conifères qui
poussent avec des palmiers. Ce coin de pays est tempéré, il ne fait jamais très
chaud ni trop froid et ce toute l’année.
L’église
est belle et simple. On peut se procurer des tshirts anti-Trump. Senior Trump n’est
pas beaucoup apprécié au Mexique. Ce matin, à la télévision, un candidat aux
élections présidentielles de l’été prochain, disait ouvertement que le Mexique ne
paiera jamais pour le fameux mur.
Des gens
paient pour mettre leur nom sur des briques à tête de squelette sur un mur. Une
belle façon de financer une bâtisse.
Nous irons visiter le parc de la Lake Chapala Society. Cette
organisation fondée en 1955 par 21 expatriés, compte aujourd’hui 3000 membres. Le
parc est superbe, une aire de repos avec plein de services. La plus grande
bibliothèque anglophone du Mexique. Depuis des décennies, on offre des cours d’anglais
gratuitement aux mexicains. C’est pour cela que les commerçants sont bilingues.
On offre aussi un programme d’art pour les enfants. Les services de l’organisation
sont variés et servent à intégrer complètement les expatriés canadiens et
américains qui désirent se retirer dans la région.
On organise
des voyages, des forums d’info sur l’immigration, les assurances médicales au Mexique,
comment mourir au Mexique etc. L’organisation est subventionnée par les membres
et par de nombreux et substantiels legs testamentaires.
On dine sur
le bord du lac dans un restaurant qui sert de la poutine. Pas mal pour de la
poutine mexicaine, mais ils sont principalement reconnus pour leur fish and
chips. Le malecon est très beau et tranquille. Nous finirons la journée dans le
village de Chapala. On y assistera à un spectacle de Voladores, qui feront leur
spectaculaire de danse volante. Ces indiens sont de l’est du Mexique.
Chapalla
est un beau village de pêcheurs, qui compte plusieurs splendides vieux
édifices. L’architecture est omni présente dans tous les projets, même dans les
nouveaux projets d’habitation dans les flancs de montagne. Nous sommes dans une
région de lac et montagne et on prend grand soin de maximiser les aménagements
touristiques.
Nous
finissons toujours les journées avec notre 5 à 7, ce qui nous permet de discuter
du programme du lendemain. Demain, rien au programme, jour de congé,
administration, ie : payer ses comptes, ménage et planification du retour
sur les routes.
Lors de
notre visite d’Ajijic, nous avons croisé un couple de québécois, qui demeure
ici plein temps depuis 5 ans. Lorsqu’ils vivaient au Québec, ils n’avaient pas
de médecin de famille, étaient sur une liste d’attente interminable pour subir
des opérations. Ici, pour 350 $ par année, ils profitent de l’assurance
médicale mexicaine. Les médicaments ne coutent presque rien et pas de liste d’attente
pour les interventions chirurgicales. Ça nous laisse songeur, nous qui prenons
grand soin de ne pas dépasser les 6 mois hors de la province pour ne pas perdre
tous nos bénéfices de l’assurance maladie du Québec.
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