mardi 30 juin 2015

Voyage en Alaska, Lundi 29 Juin 2015, Jour 29, Mayo, Yukon.

·         On quitte Whitehorse après 3 jours, pour se diriger vers Dawson City. La route est bonne mais moins belle que l’Alaska Highway. Sur le chemin on croise les Takhini Hotsprings. Un beau site, mais ce sont des piscines, je préfère les sources d’eaux chaudes dans un contexte naturel. Par contre Claudette préfère ce type d’endroit. La région est victime de plusieurs feux de forêts, on peut visiter les sites de feux. Celui qu’on visite est particulier, il y a un petit lac ou des pompiers ont dû se réfugier pour éviter de bruler. Deux heures dans des eaux glaciales, en attendant que le feu fasse le tour du lac.
·         A Braeburn, un tout petit arrêt sur le sentier TransCanada, et un arrêt officiel pour la Yukon Quest, une grande course de 1,000 kms de traineaux à chiens, on peut acheter une brioche à la cannelle géante. On s’en paiera une, on pense que ca prendra une semaine pour la manger.
Sur cette route qui mène à Dawson. On retrouve les vestiges d’auberges du début du siècle, c’est le cas de la Montague House.

A Carmack, on dine et visite le Centre d’interprétation Tage Cho Hudan du peuple Tutchone, l’un des plus vieux de la région. Ils ont de beaux displays, un canot creusé dans un arbre. Un autre en peaux d’orignaux, une traine-sauvage, une tente de trappeur avec lit de branches de sapin. Et finalement une dent de mammouth, grosse comme une boite à soulier et qui pèse environ 10 lbs.

Les indiens Tutchones, ont comme tous les peuples amérindiens, une tradition orale. On raconte les histoires de générations en générations. De là vient l’histoire du collet à mammouth. Il y a très longtemps, les gens étaient attaqués par un animal préhistorique, très agressif. La légende raconte que les guerriers ont inventé un système de collet pour attraper et tuer la bête.

Si le mammouth mourrait les 4 pattes en l’air, c’était un signe de bonne chance. Les Tutchones, ne mangeaient pas des animaux qui se nourrissaient d’humains.

Sur la route, nous devons nous assurer de faire le plein. Il n’y a pas beaucoup de poste et certains qui sont annoncés ont brulés. Dans Carmack, avec le guide touristique nous pouvons économiser 5 cents le litre ce qui nous permet d’acheter de l’essence à 1,30$ le litre. A Whitehorse le prix est de 1,19$ le litre.

L’un des sites qui causait le plus de problèmes aux voyageurs de la ruée vers l’or était les rapides Fives Fingers. La rivière Yukon se divise en cinq passages avec des rapides. Il fallait choisir le bon, sinon c’était le naufrage. Pour y accéder, on doit descendre 220 marches et marcher 2 kms. Un bon exercice après le diner.

Vers la fin de la journée, on croise un cycliste qui est arrêté sur le mauvais côté de la route, en plein milieu. On arrête pour voir s’il a besoin d’aide. Il semble un peu désemparé. C’est un suisse qui fait le tour du monde à vélo. Il est sur la route depuis 2 ans et demi. Il arrive de Prudhoe Bay, qui est le point le plus au nord en Alaska et se dirige vers la terre de feu en Argentine. Il traversera les 2 Amériques d’un bout à l’autre.

Son problème, c’est qu’il y a un immense ours noir, sur le bord de la route, qui l’attend. Comme c’est l’heure du souper, ca ne regarde pas bien. On lui propose de le traverser en camion. Si on peut trouver un espace assez large pour faire demi-tour.  L’ours décide finalement de foutre le camp. Il trouvait surement que le souper n’arrivait pas assez vite. Le cycliste a passé cet endroit sans trop niaiser.

Partis à 9h20, avec 12 degrés Celsius, on a suivi pour un moment une caravane américaine, pour les perdre parce qu’on arrête souvent visiter. On est arrivé à Mayo à 20h, 22 degrés Celsius, dans un camping du Yukon. Un très beau site, sur le bord d’un lac, grand terrain de camping, bois fourni, pas de service à part l’eau à la pompe et toilettes sèches. Pour nous qui sommes autonomes, c’est parfait. Le prix aussi, 12$ par nuit. Pour les résidents du Yukon de 65 ans et plus c’est gratuit.


Nous avons parcouru 443 kms. Et dépassé les 8,000 kms depuis le départ. Nous sommes sur la Silver Trail en route vers Keno comme dans les casinos.








































lundi 29 juin 2015

Voyage en Alaska, Dimanche 28 Juin 2015, Jour 28, Whitehorse, Yukon.

A 8h15, nous sommes à la buanderie, pendant que Claudette fait le lavage, je retourne à la caravane payer la carte de crédit et les autres comptes de la maison. On oublie vite qu’on a une maison. Mais mieux vaut payer ses taxes, assurances, électricité, Netflix etc. sans quoi, on pourrait avoir de petites surprises au retour. Le lavage nous coute environ 20$.

On prépare aussi le recyclage et les vidanges. Au Yukon, on paie un dépôt de 25 cents pour la consigne d’une bouteille de vin et 10 cents pour l’environnement. Sur le camping, c’est bien organisé et il faut tout séparer.

On ira faire une petite marche au Miles Canyon, j’ai sorti mon sac à dos avec une clochette et ma bonbonne de poivre contre les ours. Il vaut mieux être préparé juste au cas ou. Les premiers obstacles majeurs pour les chercheurs d’or c’était la traversée des rapides de Miles Canyon. Aujourd’hui, la ville a bâti un barrage et on ne voit plus les rapides. Mais on peut imaginer en regardant le canyon que ca pouvait brasser. Un entrepreneur avait  construit un petit tramway qui roulait sur des troncs d’arbre pour contourner les rapides. Il chargeait à la livre et transportait aussi les petites embarcations. On peut voir un exemple au Musée du Transport du Yukon.

Le 29 mai 1898, les glaces ont calées sur le Lac Bennett à la sortie de Whitehorse. En 24 heures plus de 7,000 embarcations de toutes sortes avec à bord 10,000 chercheurs d’or, ont abandonné la ville de tentes, qu’était Whitehorse. C’est de là que vient le terme Ruée vers l’or. La Police Montée demandait que chaque embarcation et ses passagers s’enrégistre. Si les chercheurs d’or ne passaient pas un certain point de vérification dans un temps raisonnable, on partait à leur recherche. Ici sur tous les plans d’eau, il y a un avion à chaque quai, chez nous ce sont des bateaux. Ca illustre bien la grandeur de ce coin de pays.

Le bureau de tourisme du Yukon remet des passeports aux visiteurs, qui doivent les faire estampiller dans certains endroits touristiques. Cela permet de participer à un concours, pour gagner 2 onces d’or. J’avais oublié mon passeport hier, donc je repasse aux endroits visités hier pour le faire estampiller. On en profite pour faire le plein et on part visiter la Vieilles Église en bois rond. Elle a été construite en 1900 et a servie jusqu’en 1960. Elle servait aussi d’école pour les enfants autochtones et de centre communautaire pour les habitants de la ville.

Elle est surtout célèbre à cause de son évêque, qui parcourait tout le grand nord pour visiter les différentes communautés autochtones. L’évêque s’est perdu à un moment donné et a dû manger ses bottes pour survivre. A son dire, les talons sont meilleurs que le reste. On croisera la murale sur le QG de la Gendarmerie Royale, une très belles murale.

Il me reste 2 musées à visiter, Claudette préfère retourner à la caravane pour profiter du soleil et lire. Il fait beau, près de 25 degrés Celsius. Le Centre d’interprétation Béringie est un très beau musée. On y présente le Yukon, d’il y a 10,000 à la fin de la période de glaciation. En ce temps-là, tout le Canada était sous les glaces. Au Yukon, l’épaisseur de la glace était d’environ 2 kms. Avec toute cette glace, le niveau de la mer était de 125 pieds plus bas qu’aujourd’hui. Comme l’eau était basse, on pouvait traverser le Détroit de Béring sur la terre. En fondant les glaces ont couvert cette langue de terre. Donc les populations nomades ont traversé en Amérique avant que ca devienne un détroit. On trouvait au Yukon des plaines avec des animaux tels que le mammouth, des ours géants et même des castors géants, de la grosseur des ours d’aujourd’hui. Les premiers habitants demeuraient dans des cavernes. Les ours géants n’étaient pas de bons chasseurs, mais ils pouvaient sentir une proie de très loin. Ils se servaient de leur taille pour éloigner par exemple les loups qui venaient de tuer une proie et la leur voler. Un superbe musée avec des montages extraordinaires. Au Yukon, les mineurs ont trouvé de l’or mais aussi beaucoup d’ossements et des animaux préhistoriques presque complets.   

Le dernier musée que je visiterai à Whitehorse sera le Musée du Transport du Yukon On y parle de la rué vers l’or, de la construction de la route de l’Alaska; mais ce qui m’intéresse c’est le coté aviation.  Il y a un DC3 à l’entrée du musée qui a volé 32,000 heures.  C’est un type d’avion qui vole encore aujourd’hui. Il a débuté sa carrière en 1935, et est reconnu comme probablement le meilleur avion de tous les temps.  Un autre avion célèbre c’est le Queen of the Yukon, la petite sœur du Spirit of Saint Louis, l’avion avec lequel  Lindbergh a traversé l’Atlantique.

Mais ce que peu de personnes connaissent,  c’est que si la Russie a gagné la guerre sur le front de l’est contre l’Allemagne, c’est grâce au soutien des États-Unis. Durant la seconde guerre mondiale, les américains ont prêté/loué aux Russes pour 11 milliards de dollars d’équipement militaire, dont 15,000 avions. De ce nombre 7926 ont traversé par le nord du Canada. La route Alsib (Alaska-Sibérie) a été possible grâce aux différentes pistes d’atterrissages que le gouvernement canadien avait construites à partir de 1935. On cherchait même à ce moment une facon de rejoindre l’Asie. Donc il y avait des pistes à Grande Prairie, Fort St-John, Fort Nelson, Watson Lake et Whitehorse; toutes des destinations qu’on a traversées. Si je compare, les avions faisaient à peu près le même millage au gallon que mon camion, juste un peu plus vite. Ces pistes ont aussi servi durant la construction de la route de l’Alaska. Des 8,056 avions qui ont sorties des usines, et qui devaient être livrées en Russie, 74 se sont écrasées aux États-Unis, 48 au Canada et 42 en Sibérie. C’était considéré comme une excellente performance dans le temps. Les autres facons de livrer les avions étaient par bateaux dans l’Atlantique Nord avec les sous-marins allemands ou par l’Afrique, ou on rencontrait des tempêtes de sable ce qui endommageaient souvent les avions.

Le gros véhicule orange avec des roues de 12 pieds, c’est un train routier qui servait sur la DEW Line, une ligne de radar dans le grand nord, durant les années 60. Ca pouvait passer partout. On a fait le tour de ce qui nous intéressait à Whitehorse. J’ai lubrifié et testé l’attache de la caravane et ca fonctionne à merveille. On est prêt à reprendre la route. Je n’ai pas lavé le camion car dans 2 jours on sera de retour sur la gravelle. Au camping des nouveaux arrivants, parlent de feux de forêts dans le nord de l’Alaska et de routes fermées. Comme ce genre de situation évolue quotidiennement, je suivrai mon plan et on traversera ces ponts quand on y arrivera. On quitte demain pour Dawson City.