mardi 16 juin 2015

Voyage en Alaska, Lundi 15 Juin 2015, Jour 15, Saskatoon. Saskatchewan.

On quitte le Parc National du Mont-Riding vers 07h30, pour se diriger vers le Lieu Historique National des Silos-Inglis. Dans la petite collectivité d’Inglis, on trouve la dernière rangée de silos canadiens typiques des années 20, intacte. Le site a été officiellement reconnu en 1996. Ca représente la période de 1900 à 1940 quand près de 6,000 silos à grains s’élevaient dans les prairies. Ca a commencé en 1880, quand on a trouvé une meilleure facon de bouger le grain. À cette époque, le fermier remplissait des sacs et les mettait sur le train.

Le silo représentait une révolution car on pouvait stocker des quantités impressionnantes de grains dans 16 à 20 cellules, près d’une voie ferrée et ainsi augmenter grandement la productivité de l’industrie céréalière.
Il y avait un silo à tous les 7 milles, il faut se souvenir, qu’à cette époque,  le fermier transportait son grain avec une voiture à cheval et qu’avec une telle distance, il ne pouvait faire que 2 voyages par jour. Il y avait dans chaque silo un agent qui gérait tout le processus.

Notre guide Ernie, a fait ce travail pendant de nombreuses années. L’agent devait vérifier la qualité du grain. Son degré d’humidité, le peser l‘entreposer dans les cellules de stockage par type de grains, garder un inventaire, payer le fermier et répondre aux commandes du bureau chef de Winnipeg.

Lorsque le bureau chef envoyait sa commande par télégraphe. Généralement 4 wagons de train arrivaient pour être chargés. Les wagons étaient sur le site pendant 24 heures. On revenait les chercher le lendemain, prêt pas prêt. La voie ferrée compte un petit dénivellé de 5 pouces, ce qui permettait à l’agent de bouger les wagons pour les remplir. Il se servait d’un levier et pouvait bouger le wagon sans aucune aide.

Les silos sont construit en 2 x 4 ou 2 x 6 cloués à l’horizontale, ca prenait des tonnes de clous mais c’était très solide, car un boisseau de grain qui est à peu près l’équivalent d’une chaudière de 5 gallons (20 litres) peut peser jusqu’à 50 lbs, selon le type de grain. Donc chacune des 16 à 20 cellules de grains pouvait mettre des milliers de livres de pression sur la structure.

Tout le système marche par la gravité, on petit moteur diésel, d’environ 15 HP, avec un système de courroies, monte le grain vers le haut du silo. Ensuite des becs verseurs dirigeables le mettent dans la bonne cellule. De cette cellule, on  laisse glisser le grain  par gravité dans le train. Très simple mais très efficace.

Le grain est ensuite livré à Vancouver, Prince Rupert ou Thunder Bay pour être transporté par bateaux partout dans le monde.

Aujourd’hui des super camions tandem transportent le grain à 110 kms/heure sur les autoroutes. Il n’y a plus de silos en bois, mais en acier et en béton et les réservoirs de stockages sont infiniment plus grands. Une bien belle visite en compagnie d’un guide qui connaissait bien son boulot.

Ernie, nous suggèrera une route panoramique pour quitter la région, ca nous permettra de diner sur le bord du barrage qui contrôle les eaux des rivières du coin. Un excellent endroit pour diner. On traversera aujourd’hui en Saskatchewan.

Depuis ce matin, j’ai un petit problème logistique, j’en suis à ma dernière paire de babette. On doit faite le lavage, ca fait 15 jours qu’on est sur la route. En  Saskatchewan dans la campagne, on annonce sur les panneaux signalisateurs, les endroits ou il y a une buanderie publique. On arrête donc dans le petit village d’Islinger, pour trouver la buanderie. Il y a un corbillard devant la buanderie et tout le village, 15 personnes y sont. La mère de la propriétaire de la buanderie est décédée, la buanderie est fermée.  On trouve aussi dans ce village une belle petite église Ukrainienne/Orthodoxe grec, malheureusement fermée et en décrépitude.

On reprend la route et arrête dans un prochain village, la buanderie est aussi fermée. En fait le propriétaire en a changé l’emplacement et ne l’a pas annoncé pour les touristes mal pris comme moi. Le gérant du camping local nous informe du changement d’adresse et on pourra faire le lavage dans une buanderie ultra moderne, 1,5 heure pour tout faire, laver, sécher et plier notre record à date.

On passera près de Watrous, une suggestion de mon cousin Daniel qui vit dans le sud de l’Alberta. Comme on n’a pas l’info sur tous les services, on passera notre tour, probablement qu’on le regrettera, une autre destination pour notre bucket list. On se rendra donc  directement à Saskatoon, chez notre ami Wally (Walmart).

C’est toujours un bon dépanneur surtout qu’on peut y trouver notre souper tout prêt, le fameux poulet BBQ prêt à manger. Finalement, une belle journée, 7 degrés au lever, 19 en fin de journée, soleil toute la journée, On arrivera à 21h45, mais en réalité 20h45, car on vient de gagner une autre heure. On aura parcouru 600,9 kms et on a dépassé les 4,000 depuis notre départ.


On est couché dans le stationnement, le magasin ouvre à 7h, il me restera à réveiller la responsable de l’épicerie demain matin.




















1 commentaire:

Pierrôt et Sylvie a dit...

Avec ce blogue, on apprend beaucoup! Merci!