On a fait
la grasse matinée, ce matin, c’était nuageux, donc le soleil ne nous a pas
réveillés à 4 heure du matin. Départ 11h pour aller explorer la petite ville de
Keno, c’est la dernière ville sur la Silver Trail. On laissera la caravane au
camping, car on ne connait pas l’état de la route. A quelques pas du camping,
on apercoit un magnifique loup. La caméra est encore dans son étui. On va pourtant
s’habituer à la sortir aussitôt qu’on bouge. Pas tellement plus loin on
photographiera un magnifique lynx.
Le nom de
la ville de Keno vient du jeu populaire dans les casinos. On y a découvert de
l’argent et du plomb en 1919. En 1920, ce sera une petite communauté
florissante avec une écurie, des cabanes et un hôtel.
On visite
le Keno City Mining Museum, c’est très beau et ca montre bien la vie des
mineurs au début du siècle dernier. Il y a aussi 2 restaurants, et un hôtel. Ce
qui donne deux débits de boisson pour 20 habitants. En hiver, il n’y a que 10
personnes qui restent dans le village. L’hiver, pendant 1,5 mois, on n’y voit
pas le soleil. Semble que ca déprime certaines personnes. Il y a au moins 3
québécois sur la population de 20 personnes. On rencontre le propriétaire de l’hôtel,
un québécois du Cap de la Madeleine, Léo Martel. Il réside dans la place toute l’année, il n’a
pas le choix, c’est un job à plein temps juste de chauffer l’hôtel. Il chauffe
ca avec des calorifères à l’eau chaude et chauffe son eau avec du bois. Le bois
ne coute rien ici. On doit par contre aller le couper.
Il nous
fera visiter son hôtel. C’est très bien, un peu vieillot, style 1920, renové
style 1970, mais très propre et très grand. Il y a d’ailleurs quelques fantômes
dans l’hôtel. L’un des anciens propriétaires de l’hôtel, s’est servi des
bouteilles de bière vides pour isoler sa maison. Ca lui a pris 4 ans et 32,000
bouteilles, juste des grosses bières.
Il y a
toutes sortes d’histoires sur la ville. Une vieille dame opérait une maison de
chambre et pension, devant le poste de la Police Montée. Elle avait un
sideline, elle était le bootlegger de la place. Comme elle entretenait de
bonnes relations avec la police, elle les contactait régulièrement pour qu’ils
enquêtent sur sa compétition.
Une
dénommée Anne Janice, tenait un petit commerce de réparation de vêtements. Mais,
était aussi une prostituée. C’était chose normale dans les premières années du
Yukon d’avoir des prostituées qui géraient de petits commerces, tels vente de
cigares, buanderie et centre d’altérations des vêtements.
On grimpera
le Keno Hill avec le camion. 10,5 kms pour aller voir le Sign Post. Nous serons
à plus de 6,000 pieds d’altitude. De belles vues, de la neige et 2 bouteilles
de bière St-Ambroise, laissé, je présume, par des Québécois.
De 1945 à
1989, les mines de la région ont produits 150 millions d’onces d’argent, 490
millions de livres de plomb et 370 millions de livres de zinc. En 1919, on
calculait qu’il y avait de 200 à 300 onces d’argent par tonne de minerais.
Statistiques pour mon frère et mes deux beaux-frères de l’Abitibi.
Sur le
retour, on fera le plein. La seule station de Mayo n’a plus qu’une seule pompe
qui fonctionne. Les campings du gouvernement du Yukon sont très beaux,
rustiques, on fournit le bois, un endroit pour accrocher sa bouffe, pour la
protéger des ours, une cabane avec poêle, pour faire la popotte et une pompe è
l’eau et bien sur des toilettes sèches. Par contre les emplacements sont très
grands avec des grandes tables de pique-nique et on ne voit pas ses voisins.
C’est une aubaine à 12$ par jour.
Une petite
visite qui nous aura fait parcourir 143 kms sur de petites routes de gravier et
escalader une montagne (en camion). De retour pour souper, on relaxera, pour
reprendre la route demain. Notre prochaine destination Dawson City pour la fête
du Canada.
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