Nous
partons à 9h, nous devons prendre le traversier pour quitter Dawson City. C’est
la route la plus rapide. Nous sommes chanceux, il n’y a pas d’attente au traversier.
Le traversier est petit et prend 2 autos et 2 véhicules récréatifs seulement. C’est
assez de base, il n’y a pas de quai, on embarque et débarque sur la gravelle. Nous
prenons le Top of the World Highway. C’est une ancienne piste des chercheurs d’or,
qui a évolué pour devenir une route. Mais elle a évoluée très lentement. C’est
un chemin de terre qui passe au sommet des montagnes.
Cette route
est fermée de mi-octobre à la fin d’avril. Des fois plus longtemps, ca dépend
des chutes de neige. On ne verra pas grand-chose, il y a de la fumée des feux
de forêts et de la brume. C’est peut être mieux ainsi car, il n’y a pas de
garde fous et il y a des précipices des 2 cotés de la route. A un moment donné,
on ne voit pas 50 pieds devant nous. On voit un peu de neige, pourtant c’est
juillet.
La poste de
douane est partagé par le Canada et les États-Unis. Du coté américain, ca s’appelle
Power Creek, 4,127 pieds d’altitude, population 3. C’est le poste frontière le
plus au nord des Etats-Unis. Le douanier est gentil et on passe très
rapidement.
La route du
coté des États-Unis est encore plus petite. On dinera sur le bord d’un
ruisseau, c’est là qu’on apprécie la génératrice, ca nous permet de se servir
du micro-onde. Avec une route si étroite et avec des cotés de route mous, la
dernière chose qu’on souhaite rencontrer c’est un gros véhicule. On en croisera
un et on rentrera les miroirs, on fermera les yeux et on se serrera les fesses.
Ca a passé, merci mon Dieu.
On prendra
une petite pause au village de Chicken, originalement on voulait le nommer ptarmigan,
le nom d’une espèce de perdrix, emblème de l’Alaska, très abondante dans la
région. Mais comme ils ne s’entendaient
pas sur l’orthographe, ils se sont mis d’accord sur Chicken, plus facile à
épeler. Le village compte 23 personnes. On y vend beaucoup de souvenirs de
poulets. C’est aussi un coin de chercheur d’or, ou on peut s’équiper pour faire fortune. Il y
a d’ailleurs 400 mines dans les alentours. C’est une région de chasse et on
peut voir de gros panaches d’orignaux et de caribous.
Il y a
toujours de beaux et vieux véhicules qui trainent dans ces coins reculés. La
boutique souvenir propose de beaux couteaux, sculptures et ulus fabriqués par
un artisan local. Il y a un gros poulet construit à partir de casiers d’étudiants,
recyclés, d’une école locale. On a aussi installé un poteau avec des noms et
distances de villes de partout dans le monde à connotations de poules, œufs etc.
Le gold
panning est populaire, et certains transportent leur eau dans leur camion, 425
gallons pour pouvoir tamiser de la gravelle. Il y a des secteurs de rivières
qui sont ouverts au public, en autant que ce soit fait de facon artisanale. J’en
profite pour saluer mon ami Ronald Guertin qui est un fan inconditionnel de
Chicken.
Arrivés à
Tok, nous irons au centre d’informations touristiques, la ville est un centre de service au
croisement des routes 1, 2 et 5 de l’Alaska.
Une longue
et dure journée de 11 heures et seulement 306 kms. On a par contre gagné une
heure, nous sommes maintenant à l’heure de l’Alaska, 4 heures de différence
avec le Québec. Le camping est vaste, bien organisé et en le marchant, je
réalise qu’il n’y a que deux VR de sales. Je trouve leur coin de lavage que je
visiterai demain. La caravane que nous
avons croisée à Dawson City est ici. Nous sommes bien heureux d’avoir survécu
le Top of the World Highway et réalisons que ce n’est pas le cas de tous les
voyageurs. Un gros VR a frappé un orignal, ca ruine des vacances.
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