On quitte
le Parc National du Mont-Riding vers 07h30, pour se diriger vers le Lieu
Historique National des Silos-Inglis. Dans la petite collectivité d’Inglis, on
trouve la dernière rangée de silos canadiens typiques des années 20, intacte.
Le site a été officiellement reconnu en 1996. Ca représente la période de 1900
à 1940 quand près de 6,000 silos à grains s’élevaient dans les prairies. Ca a
commencé en 1880, quand on a trouvé une meilleure facon de bouger le grain. À
cette époque, le fermier remplissait des sacs et les mettait sur le train.
Le silo
représentait une révolution car on pouvait stocker des quantités
impressionnantes de grains dans 16 à 20 cellules, près d’une voie ferrée et
ainsi augmenter grandement la productivité de l’industrie céréalière.
Il y avait
un silo à tous les 7 milles, il faut se souvenir, qu’à cette époque, le fermier transportait son grain avec une
voiture à cheval et qu’avec une telle distance, il ne pouvait faire que 2 voyages
par jour. Il y avait dans chaque silo un agent qui gérait tout le processus.
Notre guide
Ernie, a fait ce travail pendant de nombreuses années. L’agent devait vérifier
la qualité du grain. Son degré d’humidité, le peser l‘entreposer dans les
cellules de stockage par type de grains, garder un inventaire, payer le fermier
et répondre aux commandes du bureau chef de Winnipeg.
Lorsque le
bureau chef envoyait sa commande par télégraphe. Généralement 4 wagons de train
arrivaient pour être chargés. Les wagons étaient sur le site pendant 24 heures.
On revenait les chercher le lendemain, prêt pas prêt. La voie ferrée compte un
petit dénivellé de 5 pouces, ce qui permettait à l’agent de bouger les wagons
pour les remplir. Il se servait d’un levier et pouvait bouger le wagon sans
aucune aide.
Les silos
sont construit en 2 x 4 ou 2 x 6 cloués à l’horizontale, ca prenait des tonnes
de clous mais c’était très solide, car un boisseau de grain qui est à peu près
l’équivalent d’une chaudière de 5 gallons (20 litres) peut peser jusqu’à 50
lbs, selon le type de grain. Donc chacune des 16 à 20 cellules de grains
pouvait mettre des milliers de livres de pression sur la structure.
Tout le
système marche par la gravité, on petit moteur diésel, d’environ 15 HP, avec un
système de courroies, monte le grain vers le haut du silo. Ensuite des becs
verseurs dirigeables le mettent dans la bonne cellule. De cette cellule, on laisse glisser le grain par gravité dans le train. Très simple mais
très efficace.
Le grain
est ensuite livré à Vancouver, Prince Rupert ou Thunder Bay pour être
transporté par bateaux partout dans le monde.
Aujourd’hui
des super camions tandem transportent le grain à 110 kms/heure sur les
autoroutes. Il n’y a plus de silos en bois, mais en acier et en béton et les réservoirs
de stockages sont infiniment plus grands. Une bien belle visite en compagnie
d’un guide qui connaissait bien son boulot.
Ernie, nous
suggèrera une route panoramique pour quitter la région, ca nous permettra de
diner sur le bord du barrage qui contrôle les eaux des rivières du coin. Un
excellent endroit pour diner. On traversera aujourd’hui en Saskatchewan.
Depuis ce
matin, j’ai un petit problème logistique, j’en suis à ma dernière paire de
babette. On doit faite le lavage, ca fait 15 jours qu’on est sur la route.
En Saskatchewan dans la campagne, on
annonce sur les panneaux signalisateurs, les endroits ou il y a une buanderie publique.
On arrête donc dans le petit village d’Islinger, pour trouver la buanderie. Il
y a un corbillard devant la buanderie et tout le village, 15 personnes y sont.
La mère de la propriétaire de la buanderie est décédée, la buanderie est fermée.
On trouve aussi dans ce village une
belle petite église Ukrainienne/Orthodoxe grec, malheureusement fermée et en
décrépitude.
On reprend
la route et arrête dans un prochain village, la buanderie est aussi fermée. En
fait le propriétaire en a changé l’emplacement et ne l’a pas annoncé pour les
touristes mal pris comme moi. Le gérant du camping local nous informe du
changement d’adresse et on pourra faire le lavage dans une buanderie ultra
moderne, 1,5 heure pour tout faire, laver, sécher et plier notre record à date.
On passera
près de Watrous, une suggestion de mon cousin Daniel qui vit dans le sud de
l’Alberta. Comme on n’a pas l’info sur tous les services, on passera notre tour,
probablement qu’on le regrettera, une autre destination pour notre bucket list.
On se rendra donc directement à
Saskatoon, chez notre ami Wally (Walmart).
C’est
toujours un bon dépanneur surtout qu’on peut y trouver notre souper tout prêt,
le fameux poulet BBQ prêt à manger. Finalement, une belle journée, 7 degrés au
lever, 19 en fin de journée, soleil toute la journée, On arrivera à 21h45, mais
en réalité 20h45, car on vient de gagner une autre heure. On aura parcouru
600,9 kms et on a dépassé les 4,000 depuis notre départ.
On est
couché dans le stationnement, le magasin ouvre à 7h, il me restera à réveiller
la responsable de l’épicerie demain matin.
1 commentaire:
Avec ce blogue, on apprend beaucoup! Merci!
Publier un commentaire