On quitte
vers 9h, nous sommes les derniers à partir, en fait c’est un camping de
travailleurs et les gens commencent à quitter vers 05h30. Ils vivent dans des
caravanes et vont travailler avec leurs camionnettes. Nous sommes probablement
les seuls touristes. On quittant on se
réapprovisionne en propane. Ici tout est vite, Il y a beaucoup d’employés
à la Co-op locale et on ne se traine pas
les pieds.
Quelques
kilomètres plus loin, on entre en Alberta. On voit tout de suite que c’est de
la grosse business, beaucoup de grosse machinerie pour l’industrie pétrolière,
d’immense silos à grain et beaucoup d’animaux à viande dans les champs. On se
croirait au Texas, à l’exception que c’est vallonneux et plus vert. Il faut
sortir de l’autoroute pour les services. On voit beaucoup de vieux équipements
abandonnés.
Notre
visite d’aujourd’hui se fera au Ukrainian Heritage Village. Ca représente la
vie des ukrainiens entre 1890 et 1930. C’est un beau village, extrèmement grand.
Un travail titanesque qui n’est d’ailleurs pas fini. On a récupéré les plus
belles batisses historiques, des petits villages des environs on les a
solidifiées et transportées sur ce site.
Ce village démontre
bien la détermination des gens qui sont partis d’Europe pour se construire une
meilleure vie en Amérique. On y trouve une très belle petite église
Ukrainienne/Grec Orthodoxe. Tous les
figurants sont très bien formés en histoire et très agréable à écouter. Comme
le site est immense, le policier de la place avec sa vieille voiture transporte
les gens.
La voiture
tirée par des chevaux est fabriquée par les Voitures Roberts de St-Pie de
Bagot. Des équipes de restauration sont sur place et font le travail comme dans
le temps. Le ciment est un mélange de boue et de paille. C’est très efficace,
facile à réparer et ca garde sa chaleur.
Les
premiers colons habitaient dans des petites cabanes faites en bois et en terre.
Le silo à grain est particulièrement impressionnant. Il date de 1920. Lorsque
le fermier livrait son grain en voiture à cheval, on pouvait soulever la
voiture pour la vider sans dételler les chevaux. Pour tous ceux comme moi qui
se sont toujours demandé comment gros était un boisseau. Le pelle tenue par l’agent
du silo est un demi boisseau.
Dans la
gare, on trouve par hasard une photo du pont de Québec sur le mur. En sortant
du village, on réalise qu’il y a des quadriporteurs pour les gens de notre âge
et qu’on a oublié d’en prendre un. Pas surprenant qu’on soit brulé.
La traverse
de la ville d’Edmonton se fera bien. C’est une grande ville avec beaucoup de
construction. Mais ca route bien. Ce qui
devait être une petite journée s’est révélé une journée ardue. On a eu un peu
de problème à trouver le camping. C’est un petit ilot de verdure dans un grand
complexe industriel.
La cerise
sur le sundae, c’est la grandeur des espaces de camping. Je ne me souviens pas,
à vie, d’être entré dans un espace aussi petit. On est dans un camping de
travailleurs. On y restera 2 jours, le temps de visiter un peu et de se
préparer à monter dans le nord. C’est ici que commence vraiment le voyage vers
l’Alaska. L’essence est 1,08$ le litre mais on l’a vu à 1,01 en Saskatchewan.
Pour ceux
qui ont lu le blogue d’hier et qui se demande qui sont les Doukhobors, c’est un
groupe religieux qui protestait dans la fin des années 60 début 70. Les
grand-mères se dénudaient lors des manifestations. En plus d’être laid ca a
fait scandale au Canada. Finalement nous
aurons parcouru 336 kms et la journée à parue plus longue, à cause de
l’installation de la caravane.
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