Voyage en Arizona, Mardi 18 Février 2014, Jour 55, Titan Missile Museum/Bone Yard, Arizona.

Aujourd'hui, débute notre voyage de 2 jours avec Luc et Jeanine Comete. Nous irons en Camry, ce qui est très confortable pour moi, Luc est le chauffeur. Michele Comete nous a organisé une réservation au Sheraton de Tucson, a prix imbattable, nous la remercions. Nous pauvres campeurs, qui dormons plus souvent qu'autrement dans un Walmart. Ca fait du bien de changer nos habitudes de vie, des vacances huppées. Notre première visite sera le Titan Missile Museum, situé dans le milieu de nulle part dans le désert a 40 km au sud de Tucson. S'il n'y avait pas le centre d'accueuil, on ne verrait pas grand chose. Le tour est donné par un ancien membre de la USAF, qui a passé 6 ans dans un de ces sites. En fait, ca ressemble beaucoup a toutes les autres installations militaires, station de radar, hangar de chasseurs etc des annnées 60, beaucoup de béton armé et de métal. Le site est naturellement sous terre, on y descend par un long escalier de métal. Un long corridor, car le missile et le centre de controle sont séparés, par des portes de 4 et 8 pieds d'épaisseur. La sécurité est simple, téléphone a plusieurs niveaux, codes personnels, periodes d'attente entre deux portes, petits radars a la surface qui se croisent pour encadrer la silo. S'il y a des problèmes avec des intrus, on appelle la Police Militaire. De toute facon, personne ne peut y entrer sans l'aide des gens a l'intérieur. L'équipage est de 4 militaires, et ils travaillent 24 heures, 2 qui relaxent et 2 au poste. La technologie est des années 60. Ces missiles ont été déployés de 1962 a 1983 approximativement. La technologie des années 60 était très sécuritaire, impossible de la copier/percer. Le système fonctionne avec un ruban perforé, un téléphone a cadran, des grease pencils, beaucoup de codes dans des enveloppes scellées et finalement deux clés springloaded, a 7 pieds entre elles, donc aucun homme seul, n'a les bras assez long pour faire démarrer le système. Le silo est sur ressort, donc, il peut résister au choc d'un impact direct, c'est a dire a l'intérieur d'un mille. Les opérateurs ne connaissent pas leurs cibles. Les cibles sont numérotés, 1, 2, ou 3. L'ogive nucléaire était 650 fois plus puissante que la bombe d'Hiroshima. Le Titan II avait comme carburant deux liquides stables, qui mélangés lui donnait son accélération. Ces liquides pouvaient etre entreposés dans les réservoirs du missile. Donc comme on n'avait pas a faire le plein du missile, il pouvait décoller a l'intérieur de 58 secondes. C'était le plus gros et le plus puissant ICBM (Intercontinental Ballistic Missile), un ogive de 9 mégatonnes, il pouvait atteindre une cible a 10,000 kms en 35 minutes. C'est une vitesse de 25,700 km/h, 20 fois la vitesse du son. En explosant, il pouvait dévaster 2,300 kms carrés. Il y en avait en tout 54 dans les E.U., dont 18 dans la région de Tucson. Le silo est 150 pieds (46 m) de profondeur, 8 pieds (2,4 m) d'épaisseur, coulé en une seule étape, pour ne pas avoir de faiblesse. Le missile lui mesurait 103 pieds (31 m) 10 pieds de diamètre (3 m) Il n'y a pas grand chose a l'extérieur, a l'exception d'une citerne pour remplir le missile, un moteur en démonstration et une vieille Jeep de la Police Militaire. Finalement, le monde se portera mieux sans ces engins destructeurs. On l'a échappé belle. Tous ces engins excepté celui-ci ont été détruits. De retour, nous irons voir le Bone Yard, l'AMARC (Aerospace Maintenance And Regeneration Center). C'est l'endroit ou on entrepose tous les avions a long terme. C'est chaud, sec et le soleil tape, le sol est tellement sec et dur que les avions sont directement sur le sol. C'est sécuritaire et économique. Dans la salle de bain du musée, on a installé un distributeur de crème solaire. Il y a beaucoup d'avions, de tous les types, meme la Royal Norwegian Air Force y entrepose ses Hercules. On verra aussi de gros transports, C5A, des bombardiers B1B, qui sont assez récents, cela nous a surpris. De retour a l'hotel, on en profitera pour se faire un petit TGIF, souper, se baigner et relaxer. Une bien belle journée en bonne compagnie.