Il me
semble que le soleil est de bonne heure ce matin. Je vérifie, sur mon IPhone,
En effet, il se lève à 03h59 et se couchera à 22h36, de plus on vient de
reculer les horloges d’une heure car on vient d’entrer en Colombie Britannique.
C’est toujours un problème, même si le téléphone et les tablettes changent
automatiquement, le radio du camion, le GPS nos montres doivent être changés
manuellement. Comme on le fait, généralement,
que 2 fois par année, on se cherche toujours une peu.
La ville de
Dawson Creek est petite et assez jolie, ses rues sont larges et son centre-ville
a été rebâti durant la guerre. En effet on y avait entreposé 60 caisses de
dynamite qui ont explosées, c’a aidé dans le plan d’urbanisme. Son musée est
très joli et gratuit, en fait on laisse une donation.
Le musée
est dans l’ancienne gare, voisin d’un
beau gros silo à grain qui date des années 1930 et qui sera aussi partie du
musée éventuellement. Dans le musée on présente un très bon film sur la
construction de la route de l’Alaska.
De plus le
musée compte de très beaux montages d’animaux et oiseaux de la région. Il y a
une défense de mammouth qui a été retrouvé intacte sur le bord d’une rivière, à
quelques kilomètres d’ici. Ca a pris 4 gars et un pickup pour la rapporter.
La route de l’Alaska, s’est construite en 8 mois. Avec
le Japon qui entra en guerre et le bombardement de Pearl Harbour, les
américains avait besoin d’une route sécuritaire sur terre pour approvisionner
leurs bases en Alaska. Ils ont fait des arrangements avec le Canada.
Ils
paieraient tous les frais et le Canada leur permettrait de prendre les
matériaux comme le sable, les arbres etc. pour construite. On fournirait aussi
le pétrole à partir d’un puit dans les Territoires du Nord-Ouest, du pétrole
qui serait acheminé à Whitehorse pour y être raffiné.
C’était un
projet de 1,500 milles à travers les montagnes le muskeg et les maringouins. Le
premier train arriva le 9 mars 1942, dans la ville de Dawson Creek. C’était la
fin de la ligne de chemin de fer. La population de la ville est partie de 600 habitants pour
rapidement monter à 10,000. Avec 11,000 soldats, 16,000 employés civils et 7,000 pièces d’équipement
on a construit 1,523 milles de route pour 140 millions $ US
On
construira 133 ponts, 8,000 calvettes pour une distance de 57 milles si on les
met bout à bout. On a ouvert, officiellement la route au millage 1,061, avec
250 invités à moins 35. En 1946, l’Armée américaine a remis la route du coté
canadien au Canada qui a demandé aux ingénieurs de l’armée canadienne de s’en
occuper jusqu’en 1964.
Depuis, la
route s’est complètement transformée avec le développement des ressources naturelles
et le tourisme. Du musée on est allé faire une marche en ville. Il y a beaucoup
de murales sur les bâtiments. C’est une petite ville, vide le dimanche matin.
Mais les murales sont intéressantes car on y montre beaucoup de soldat noirs.
Pour les américains de la deuxième guerre mondiale, les noirs n’étaient pas
capables d’apprendre les dures techniques de la guerre et étaient utilisés dans
les métiers de soutien, comme travailleurs manuels. Ils étaient dirigés par des
officiers blancs. En réalité, les unités de noirs ont fait probablement aussi
bien sinon mieux que les unités de soldats blancs dans ce projet.
En quittant
la ville, on ira visiter une partie de la route qui est encore originale, le
pont de Kiskatinaw, un pont courbé tout en bois, du très beau travail. Durant la journée, on aura un peu de tout,
pluie, des grosses orages qui durent 5 minutes, beaucoup de boue si on sort de
la route et beaucoup de trafic surtout des gros camions.
Tout le
long de la route, il y a des chemins transversaux qui se rendent sur des sites
de développement pétroliers. Il y a d’ailleurs beaucoup de camps de
travailleurs sur les bords de la route. Ce sont des dizaines de grosses roulottes
attachées ensemble pour loger et nourrir les travailleurs. Les rares hôtels sur
le chemin ont des forfaits pour les travailleurs, ca commence à 160$ par jour
pour chambre et pension.
On fera le
plein en route dans un petit bled, Pink Mountain. 1,49$ le litre. Le prix de l’essence
est pas mal plus cher dans le coin. Ca me fait penser à la route de la Baie de
James au Québec.
On aura
couvert 461 kms, dans une journée avec un peu de tout. Je recevrai un appel et
des messages pour la fête des pères. Le téléphone fonctionne très bien près des
villes, villages et camps. Pour ceux qui se demandent ce qu’est la mise à jour
de la carte sur la caravane. C’est comme à la garderie, on colle des petites
images sur le tableau quand on a réussi l’exploit. Dans mon cas sur le côté de
la caravane j’ai la carte de l’Amérique du Nord et à mesure que les roues de la
caravane foulent une province, un état américain ou mexicain. Je colle une
petite image pour corroborer ce fait.
Pour ce qui
est de Ou sommes nous?, ce n’est qu’à titre indicatif et ca fonctionne par code
postal. Ce n’est pas la vraie route, seulement des points ou nous passons les
nuits. Bonne fête des pères, bonne journée autochtone et bon été à tous.
Ce soir, on
campe dans un beau terrain vague dans le centre de Fort Nelson, nous nous y
sommes installés après un américain de l’Alaska, qui ne doit pas aller dans les
campings très souvent, il a un panneau solaire sur son classe A. Entretemps,
plusieurs autres campeurs se sont joints à nous. Ca ressemble presque à une
caravane organisée de voyageurs.
On finira
la soirée avec un bon repas, une bonne bouteille, faut bien fêter la Fête des
pères.
1 commentaire:
Nous continuons de vous suivre! Très belles photos!
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