Ce matin,
nous déjeunons dans l’auberge, à la française. C’est bon, c’est diversifié mais
ça ne ressemble pas au déjeuner Le Bucheron, qu’on retrouve au Québec. Nous
faisons nos dernières visites. On aime les maisons multicolores, les fleurs, et
même des palmiers.
Claudette
se dirige vers le port visiter quelques boutiques souvenirs, et moi je vais
vers le musée Arche. Je pense qu’elle commence à être tannée des musées. C’est
le meilleur musée de SPM. On y trouve une meilleure couverture de la période de
prohibition que dans celui d’hier. De 1920 à 1933, les américains ont voté la
loi Volstead, qui interdisait la production, l’importation et la consommation
de l’alcool.
C’est ce
qui amenait la période dorée à SPM. L’ile recevait de la boisson d’Europe, des
Caraibes et du Canada. De braves pêcheurs sont devenus contrebandiers car
c’était extrêmement payant. On dit même qu’Al Capone est venu sur l’ile et a
oublié son chapeau à l’Hôtel Robert. Mais c’est plus une légende qui arrange
bien les guides du coin.
Par contre
ce qui est véridique c’est que l’alcool arrivait dans des caisses en bois par
milliers et qu’on a dû construire des grands entrepôts et même se servir des
maisons des particuliers pour l’entreposer. La manipulation des caisses était
bruyante, donc on préférait transporter les bouteilles dans des sacs de jute.
On y mettait du sel et si on faisait de mauvaises rencontres, comme la garde
côtière américaine, on pouvait balancer la cargaison pardessus bord et faire
semblant qu’on était de braves pêcheurs. Les sacs de jute contenant sel et
bouteille coulaient à cause du poids du sel. Après un certain temps, le sel se
dissolvait et les bouteilles remontaient à la surface. On pouvait donc les
récupérer et continuer la livraison.
Beaucoup de
maisons de cette époque ont été construite avec des caisses de bois, on s’en
servait aussi pour chauffer. Lorsqu’en 1933, les E.U, réalisent que la
prohibition c’est plus un problème qu’une solution, on arrête. C’est un peu
comme notre loi sur le cannabis.
L’ile compte
aussi une grosse école de voile, nommé en l’honneur d’Eric Tabarly, un grand
navigateur français qui a gagné de nombreuses courses. Un jour, il naviguait
seul et pour une raison qu’on ignore, il est tombé à l’eau et son voilier a
continué son chemin. On pense tous qu’il est sorti faire un pipi et qu’il ne
s’est pas attaché et un coup de vent, ou un vague l’a fait basculer. On a
retrouvé le voilier, mais pas le capitaine.
La belle
maison bleue est une résidence officielle pour la préfecture. La cathédrale est
belle est on y trouve la vierge dans une chaloupe. Les marins sont très
croyants car leur métier est particulièrement dangereux. Ils ont besoin de
toute l’aide de Dieu et des saints. Il y a quelques palmiers au centre-ville et
comme il y a aussi l’hiver canadien dans le coin, je suppose qu’ils les
remisent dans un endroit chauffé. Le food truck est un Peugeot de même que les
camions de livraison RONA. Avant de quitter nous devrons nous rendre à l’autre
bout de la ville acheter du vin. Aujourd’hui, c’est fête religieuse et la
grande majorité des magasins sont fermés, c’est le cas des trois gros magasins
de vin. Notre épicerie est sur la rue Ange Gautier, il y a d’ailleurs plusieurs
Gautier sur l’ile.
On prend le
traversier et on s’assoit le plus en arrière possible, la traversée se fait
très bien, personne n’est malade. Nous serons les premiers sortis et le
douanier nous laisse passer avec les 4 bouteilles de vin, même si notre séjour
est trop court. On reprend la route et on fera 230 km avant de s’arrêter sur la
transcanadienne à Arnold’s Cove. J’ai des problèmes d’internet donc ce blogue
pourrait arriver un peu en retard.
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