vendredi 16 août 2019

Voyage à Terre-Neuve-et-Labrador, Jeudi 15 Aout 2019, Jour 50, Arnold's Cove, Terre-Neuve.


Ce matin, nous déjeunons dans l’auberge, à la française. C’est bon, c’est diversifié mais ça ne ressemble pas au déjeuner Le Bucheron, qu’on retrouve au Québec. Nous faisons nos dernières visites. On aime les maisons multicolores, les fleurs, et même des palmiers.

Claudette se dirige vers le port visiter quelques boutiques souvenirs, et moi je vais vers le musée Arche. Je pense qu’elle commence à être tannée des musées. C’est le meilleur musée de SPM. On y trouve une meilleure couverture de la période de prohibition que dans celui d’hier. De 1920 à 1933, les américains ont voté la loi Volstead, qui interdisait la production, l’importation et la consommation de l’alcool.

C’est ce qui amenait la période dorée à SPM. L’ile recevait de la boisson d’Europe, des Caraibes et du Canada. De braves pêcheurs sont devenus contrebandiers car c’était extrêmement payant. On dit même qu’Al Capone est venu sur l’ile et a oublié son chapeau à l’Hôtel Robert. Mais c’est plus une légende qui arrange bien les guides du coin.

Par contre ce qui est véridique c’est que l’alcool arrivait dans des caisses en bois par milliers et qu’on a dû construire des grands entrepôts et même se servir des maisons des particuliers pour l’entreposer. La manipulation des caisses était bruyante, donc on préférait transporter les bouteilles dans des sacs de jute. On y mettait du sel et si on faisait de mauvaises rencontres, comme la garde côtière américaine, on pouvait balancer la cargaison pardessus bord et faire semblant qu’on était de braves pêcheurs. Les sacs de jute contenant sel et bouteille coulaient à cause du poids du sel. Après un certain temps, le sel se dissolvait et les bouteilles remontaient à la surface. On pouvait donc les récupérer et continuer la livraison.

Beaucoup de maisons de cette époque ont été construite avec des caisses de bois, on s’en servait aussi pour chauffer. Lorsqu’en 1933, les E.U, réalisent que la prohibition c’est plus un problème qu’une solution, on arrête. C’est un peu comme notre loi sur le cannabis.

L’ile compte aussi une grosse école de voile, nommé en l’honneur d’Eric Tabarly, un grand navigateur français qui a gagné de nombreuses courses. Un jour, il naviguait seul et pour une raison qu’on ignore, il est tombé à l’eau et son voilier a continué son chemin. On pense tous qu’il est sorti faire un pipi et qu’il ne s’est pas attaché et un coup de vent, ou un vague l’a fait basculer. On a retrouvé le voilier, mais pas le capitaine.

La belle maison bleue est une résidence officielle pour la préfecture. La cathédrale est belle est on y trouve la vierge dans une chaloupe. Les marins sont très croyants car leur métier est particulièrement dangereux. Ils ont besoin de toute l’aide de Dieu et des saints. Il y a quelques palmiers au centre-ville et comme il y a aussi l’hiver canadien dans le coin, je suppose qu’ils les remisent dans un endroit chauffé. Le food truck est un Peugeot de même que les camions de livraison RONA. Avant de quitter nous devrons nous rendre à l’autre bout de la ville acheter du vin. Aujourd’hui, c’est fête religieuse et la grande majorité des magasins sont fermés, c’est le cas des trois gros magasins de vin. Notre épicerie est sur la rue Ange Gautier, il y a d’ailleurs plusieurs Gautier sur l’ile.

On prend le traversier et on s’assoit le plus en arrière possible, la traversée se fait très bien, personne n’est malade. Nous serons les premiers sortis et le douanier nous laisse passer avec les 4 bouteilles de vin, même si notre séjour est trop court. On reprend la route et on fera 230 km avant de s’arrêter sur la transcanadienne à Arnold’s Cove. J’ai des problèmes d’internet donc ce blogue pourrait arriver un peu en retard.






































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