Nous sommes
debout à 5h30, il faut vidanger la caravane et l’amener au quai pour la
stationner lors de notre périple à Saint-Pierre-et-Miquelon (SPM). On apprendra
un peu plus tard qu’on aurait pu la stationner au camping et prendre la navette
du traversier, pour à peu près le même tarif. C’est une belle journée, pas de
vent, ensoleillée, la traversée s’annonce sans problème.
Ici la
France a une frontière commune avec le Canada. A cause des grands vents de la
journée d’hier, il y aura des remous sur la mer, et beaucoup de personnes
seront malades durant l’heure et demie que dure la traversée. Claudette, sera
l’une des premières. C’est la plus grosse journée de la semaine, le bateau
transporte 180 passagers.
A
l’arrivée, on doit passer les douanes françaises. La navette de l’auberge
viendra nous chercher bien que l’auberge ne se trouve qu’à 8 minutes de marche
du port. On laisse nos bagages à l’auberge et on ira explorer la ville. Saint-Pierre
est minuscule et on peut la traverser à pied en 15 minutes.
Les maisons
sont colorées, les rues sont étroites et fleuries et on se sert de pots de
fleurs pour en faire des rues partiellement piétonnières. On s’achète un
sandwiche à la boulangerie pour diner. En arrivant à SPM, on doit avancer nos
montres d’une demi-heure. Le mercredi est la seule journée ou le traversier
fait un aller-retour. Donc, c’est possible de visiter l’ile en une seule
journée et c’est probablement assez.
A part la
moitié des véhicules qui sont nord-américains, on plonge dans un environnement
100% européen. Place Charles de Gaule, préfecture de police, concessionnaire de
véhicules Peugeot. Les cabanes à pêche sont semblables à celles de Terre-Neuve.
Par contre, ils ont Les Zigotos, un groupe de vieux pêcheurs qui s’amusent à
rénover des chaloupes.
Notre
chambre est prête pour 14h, et Claudette ira récupérer de sa traversée. J’en profite
pour faire le tour de bus. Thème: Pêche et prohibition. Le bus grimpe sur le
sommet de la montagne d’où on peut voir toute la ville et le port. On réalise
vite que toutes les grosses bâtisses du la ville sont d’anciens entrepôts de
boisson de la période de la prohibition, entre 1920 et 1933.
J’irai
aussi visiter le musée Héritage, qui présente l’histoire, religieuse, la pêche
et la prohibition. On y parle de l’association des Bronfman de Montréal qui
livraient, légalement, de la boisson à SPM. Cette boisson était ensuite livrée
aux E-U, par des contrebandiers, une période dorée pour SPM. Ici, on recycle à
l’aide de grosses cloches, ça semble particulièrement efficace.
C’est la semaine du Festival Basque. Les
basques sont un des groupes fondateurs de SPM, C’est le groupe le plus actif,
coloré et qui a beaucoup de traditions. On ira au festival, voir une partie de
pelote basque. C’est un peu comme le squash, mais avec un immense mur et un
très grand terrain. C’est rapide et ça exige beaucoup de force physique et de
coordination. On y soupe, au menu, spécialités basques. C’est très bon et pour
la première fois, j’utilise des ustensiles en bambou. Ça remplace le plastique,
c’est très impressionnant, c’est solide, le couteau coupe bien et c’est 100%
recyclable On aura aussi droit a des danses folkloriques de jeunes filles en
costume du pays. La chorale basque nous donnera aussi un excellent concert.
Ce sera une
belle et longue journée. Notre chambre est propre, bien aménagée, le wifi est
excellent et nous avons les postes Français et Canadiens à la télé. On réalise
à peine qu’on est en France et que demain nous serons de retour au Canada.
C’est ce qui fait de SPM, une ile d’exception, et on y dormira très bien.
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